Passoires thermiques : l’audit énergétique va-t-il prendre la place du DPE ?

Mis en ligne le
par Ingrid Bernard

Actuellement, la rénovation énergétique des logements est au centre de tous les débats. La majorité des propriétaires de passoires thermiques se demandent ainsi : « Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) va-t-il céder sa place à l’audit énergétique ? ».

Pour répondre à cette question, on va donner le micro au spécialiste Effy.

Les points de différences entre DPE et audit énergétique

Même si ces deux termes se ressemblent, DPE et audit énergétique ont des différences fondamentales. D’un côté le DPE qui est valide pendant 10 ans propose une évaluation de la performance énergétique du logement qui inclut le chauffage et les émissions de gaz à effet de serre. Il fournit également l’étiquette énergie de A à G.

De l’autre côté, l’audit énergétique valable 5 ans pousse l’étude plus loin. Il recommande des travaux de rénovation tout évaluant les économies d’énergie et les coûts attribués.

Obligation de faire un diagnostic

Depuis 2006, le DPE est inévitable pour la vente d’un bien immobilier. Il évalue l’état énergétique d’un logement à un instant précis. Mais en 2023, un bien classé F ou G est dans l’obligation de faire un audit énergétique pour améliorer les performances énergétiques du bien. Dès 2025, cela va toucher aussi les biens de classe E.

Pour les biens mis en location, le DPE a une fonction précieuse. En effet, l’étiquette énergie peut avoir une grande influence sur les possibilités de location et le réajustement des loyers.

Les logements classés G par exemple sont délogés du marché de location. Ils ne peuvent plus se mettre sur le marché dès 2025.

La valeur juridique du DPE et de l’audit énergétique

Le DPE détient une valeur juridique opposable. Cela veut dire de le contester s’il y a de fausses informations. Que ce soit le DPE ou l’audit énergétique, ces deux études demandent un professionnel certifié.

D’ailleurs, l’audit demande souvent l’intervention d’un technicien thermicien d’une entreprise labellisée RGE.

Les améliorations qui peuvent se faire dans l’avenir

Actuellement, le DPE est en train d’évoluer avec des progrès continus et des discussions sur son mode de calcul. Et en 2024, on peut s’attendre à la combinaison des audits incitatif et réglementaire qui va uniformiser la forme tout en améliorant la cohérence des diagnostics.

Pour résumer, même si le DPE connaît une évolution, l’audit énergétique et le DPE vont continuer de jouer des rôles différents. Cependant, ils sont complémentaires dans la transition énergétique des logements.

À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne Parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celles de Netflix. Rédactrice pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et j'adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.

1 réflexion au sujet de « Passoires thermiques : l’audit énergétique va-t-il prendre la place du DPE ? »

  1. Bonjour,
    Je suis locataire à Paris dans le 20ème arrondissement. Avant, je ne voulais jamais louer de logement F ou G chauffés à l’électricité car je les pensais trop coûteux financièrement. Et puis un jour, j’ai loué un logement classé G (460 kWh/m2.an) chauffé à l’électricité.
    Quand j’ai reçu, les factures, je me suis aperçu que je consommais 2 fois moins que ce que le DPE prévoyait (je ne consommais que 198 kWh/m2.an, contrairement au 460 kWh/m2.an annoncés). Quelle bonne surprise pour moi !
    Les locataires sont trompés par des informations fallacieuses utilisées dans le calcul. Ainsi, il y a le coefficient 2,30 (dit coefficient charbon) qui pénalise les chauffages électriques et transforme artificiellement des logements bien isolés au mode de vie décarboné en logements indécents (passoires thermiques). C’est incompréhensible !
    Un logement classé G avec un chauffage électrique, apportent du pouvoir d’achat au locataire, car il a une consommation réelle d’un logement classé C. C’est un gros avantage pour le locataire et son pouvoir d’achat.
    Mais au 1er janvier 2025, ces logements (pourtant réducteurs des émissions de gaz à effet de serre) seront interdits à la location et retirés du marché locatif. Les locataires vont être totalement spoliés. C’est une injustice pour nous les locataires, de voir ces logements économes disparaître du marché locatif.
    En mars 2025, je vais devoir déménager et quitter mon logement classé G chauffage électrique, pour des raisons personnelles. Je suis très inquiète car à cette date, il n’y aura plus de mon logement classé G sur le marché locatif, puisqu’ils seront interdits à la location. Ces logements totalement décarbonés sont pas chers pour moi.
    Le mode de calcul du DPE est une tromperie des locataires. Le coefficient de 2,3 est ignoré des responsables politiques et des locataires. Il faut divulguer ces informations aux locataires.
    Je vous remercie par avance, pour votre aide. Nous sommes des millions de locataires qui attendons la suppression du coefficient charbon appliqué sur le chauffage électrique dans le calcul du DPE.
    Pour protéger les petits locataires, le coefficient de 2,30 sur le chauffage électrique doit être supprimé (il l’a été sur les autres modes de chauffage) dans le calcul des consommations énergétiques des DPE.

    Cordialement.

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