Les frais de succession ont grimpé de 30% : personne n’a songé à cette hausse !

Mis en ligne le
par Ingrid Bernard

Certains héritiers sont dans l’obligation de payer des droits de succession plus chers !

Les frais de succession restent un sujet très discuté au niveau de la société. Tous les Français doivent acquitter de ce droit s’ils sont héritiers d’un proche qui vient de se décéder. Cependant, il parait que certains d’entre eux n’acquittent que très peu d’argent.

D’après la dernière étude de l’Insee sur l’héritage, 87% de successions permettent d’avoir un héritage de moins de 100 000 euros. C’est le montant maximum que l’on peut avoir sans aucun paiement à l’Etat.

Et 65% des héritages sont moins de 30 000 euros. Essentiellement, les héritiers doivent payer les frais bancaires. Toutefois, il y a une partie des héritiers qui est obligée de régler des taxes auprès du fisc.

Si le décès d’une proche rime avec douleur et chagrin, le règlement ne laisse pas aux héritiers le temps de faire le deuil en toute sérénité.

En effet, ils ne possèdent qu’un délai de six mois après le jour du décès pour acquitter leur dette à l’Etat. Si le défunt dispose de liquidités et des comptes épargne sur son compte, elles peuvent payer en partie ou en totalité ces dus.

Toutefois, il faut savoir qu’il est possible que les héritiers n’ont pas l’argent nécessaire selon le délai de temps imposé. Pour ce faire, on peut demander à l’administration fiscale la mise en place d’un paiement fractionné ou différé. Mais vigilance, ce système va augmenter les dus à payer.

Paiement fractionné ou différé : une hausse non inaperçue

D’ailleurs, le taux d’intérêt de ce dispositif a connu une hausse à 2,2% contre 1,7% auparavant. Ce moyen de règlement a ainsi augmenté de 30%.

Voici un exemple concret. Une personne a hérité de 300 000 euros. Après la déduction des 100 000 euros exonérés d’impôts, elle va payer 18 194 € sur les 200 000 € restants. Si cet héritier n’a pas cette somme immédiatement, il peut demander un paiement fractionné en 8 versements.

Là, on applique le taux de 2,2% sur l’ensemble des frais de succession qu’il paie à chaque versement sauf le premier. A la fin, la totalité de ses dettes augmente jusqu’à 19 594,94 €. En 2023, cette somme était de 19 276,54 €, soit une hausse de près de 320 €.

Personne n’a vu cette augmentation car elle n’est pas le fruit d’une décision gouvernementale ou d’un vote des députés. C’est juste une hausse automatique, reliée au taux effectif moyen pratiqué par les banques pour les prêts immobiliers à taux fixe accordés aux particuliers.

À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celle de Netflix. Rédactrices pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.

1 réflexion au sujet de « Les frais de succession ont grimpé de 30% : personne n’a songé à cette hausse ! »

  1. Bonjour
    L’héritier a presque 300000 euros
    Mais il n’a pas 18000 euros.

    Bravo l’artiste.

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