L’augmentation des prix et l’inflation depuis plus d’un an ont considérablement réduit le pouvoir d’achat des Français. Cela, les obligeant à faire des sacrifices dans leur quotidien. La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ne sont pas étrangères aux causes de ce phénomène. Dans ce contexte, se pose la question de la décence du niveau de vie et de la capacité à participer pleinement à la vie sociale.
Le seuil de décence du niveau de vie
En 2021, une étude réalisée par la Drees (La Direction de la recherche, des études de l’évaluation et des statistiques) a révélé qu’une personne seule devait gagner au moins 1 760 euros nets par mois pour vivre décemment en France. Cependant, ce chiffre est une moyenne des montants donnés par les personnes interrogées lors d’un sondage réalisé en 2018 pendant la grève des gilets jaunes. Pour établir une valeur plus objective, l’économiste Pierre Concialdi de l’IRES (Institut de recherches économiques et sociales) propose un revenu minimal de 1 634 euros nets par mois pour une personne seule. Soit, 251 euros de plus que le Smic. Un couple avec deux enfants aurait besoin de 3 744 euros par mois pour vivre décemment.
La réalité des revenus indécents
Les chercheurs ont défini le concept de « niveau de vie minimum décent » comme étant le seuil au-dessus duquel les ménages ne connaissent pas d’importantes privations. Un concept différent du « seuil de pauvreté » qui définit le seuil d’exclusion sociale.
Selon les estimations de l’économiste, environ 35% des Français ne parviennent pas à atteindre ces seuils de revenu minimum décent. Cela signifie qu’un nombre significatif de personnes vivent avec des revenus jugés indécents. Malheureusement, cela les empêche de subvenir à leurs besoins essentiels et de participer pleinement à la vie sociale.
Conséquences sur la qualité de vie
Un revenu indécent a un impact direct sur la qualité de vie des individus concernés. Ils sont contraints de faire des choix difficiles. Par exemple, le renoncement aux loisirs ou à des soins médicaux. Ils arrivent même à opter pour une alimentation de moindre qualité afin de réduire les dépenses. Cela crée une situation d’exclusion sociale et de privations, éloignant ces personnes de la participation active à la société.
