Une femme de 63 ans a fait une glissade sur de la lessive dans un magasin Lidl à Toulouse (Haute-Garonne), en juin 2022. Après deux ans, il n’y a toujours aucun compte rendu de l’expertise médicale et cela empêche l’indemnisation de la victime. Son avocat parle d’une inertie « intolérable ».
Près de deux après cette chute, Hélène n’est pas toujours en bonne santé : « J’ai toujours peur de tomber et cela me fragilise un peu plus ». D’après son explication à La Dépêche, cet accident a laissé beaucoup de stigmates physiques et psychiques.
Elle se rappelle toujours de cette chute intervenue le 17 juin 2022 dans le supermarché Lidl du quartier Croix-Daurade à Toulouse (Haute-Garonne). Elle a glissé sur une flaque de lessive liquide éparpillée sur le sol du magasin.
Un accident qui a eu beaucoup de conséquences
La cliente a été victime d’une double fracture de la malléole avec arrachement osseux. Une blessure de taille qui a demandé une opération, huit semaines de plâtre et quatre mois de fauteuil roulant.
Jusqu’à maintenant, elle n’a pas encore retrouvé sa véritable mobilité : « Près de deux ans après, j’ai toujours du mal à poser le pied par terre, je n’ai pas la même aisance malgré des séances de kinésithérapie ».
Aujourd’hui, cette femme âgée de 63 ans souffre d’algodystrophie qui lui cause des raideurs articulaires et des douleurs permanentes. En 2023, elle a déjà eu une première provision.
Cependant, impossible d’obtenir l’ensemble des indemnités car il n’y pas jusqu’à ce jour les conclusions de l’expertise médicale.
La sexagénaire pense qu’elle est victime « d’un véritable abandon ». Son avocat, Me Guy Debuisson dénonce « l’inertie et l’immobilisme de l’institution judiciaire ».
Même s’il a envoyé plusieurs courriers au président du tribunal, il n’y a eu aucun retour : « Cette situation intolérable met en péril l’équilibre psychologique de ma cliente et l’institution judiciaire ne donne aucune suite ».
La femme a toujours peur de faire une chute
Le magasin concerné ne refuse pas l’indemnisation. Mais vu qu’il n’y a aucun jugement, Hélène ne peut pas obtenir quoi que ce soit.
Après six mois d’arrêt de travail, elle a repris son travail au Rectorat en mi-temps thérapeutique. Elle confirme que : « J’ai toujours peur de tomber et cela me fragilise un peu plus ».
Sachez qu’en décembre 2010, il y a eu une condamnation de l’enseigne Carrefour par le tribunal de Montpellier. Le magasin a payé 20 000 euros à une cliente car elle s’était brisée le fémur en glissant sur une feuille de salade.
