Le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco des salariés du secteur privé a présenté ses résultats pour l’année 2022. Les partenaires sociaux qui gèrent ce régime ont salué les chiffres dévoilés. Allons voir les détails !
Des ressources en hausse de 6,3 %
Les résultats financiers d’Agirc-Arrco pour l’année 2022 ont été exceptionnels. En effet, le chiffre dévoilé est presque trois fois plus élevé que celui de l’année précédente. On peut ainsi dire que le régime de retraite complémentaire des salariés du secteur privé a su surmonter les difficultés liées à la pandémie de Covid-19.
Les principales ressources de ce régime proviennent des cotisations qui ont augmenté de plus de 6% en 2022, atteignant plus de 93 milliards d’euros. Selon le vice-président d’Agirc-Arrco, Didier Weckner, l’environnement économique, marqué par une création de 600 000 postes et une dynamique des salaires, a eu un impact positif sur les résultats de ce régime.
Une hausse du côté des dépenses
Cependant, les dépenses de ce régime de retraite complémentaire ont également augmenté, atteignant 88,3 milliards d’euros en 2022. Cette hausse est due à l’augmentation du nombre de retraités. Mais aussi à la revalorisation des pensions de retraite, avec une augmentation de 5%.
La présidente d’Agirc-Arrco, Brigitte Pisa, a souligné que cette revalorisation avait coûté 5 milliards d’euros. Cela, tout en respectant leur règle d’or d’avoir au moins 6 mois d’allocations d’avance pour faire face aux aléas.
Le résultat technique soustrait aux dépenses et aux ressources de ce régime de retraite complémentaire s’élève à 5,6 milliards d’euros en 2022. Toutefois, les résultats financiers ont connu une baisse, ramenant le chiffre global à 5,1 milliards d’euros.
Agirc-Arrco va entamer de nouvelles négociations
La présidente d’Agirc-Arrco a souligné que tous les sujets seraient abordés lors des négociations. Cependant, l’impact de la nouvelle réforme des retraites sur ce régime reste incertain.
Les partenaires sociaux aborderont ainsi des sujets tels que la revalorisation des pensions. Aussi, le maintien du bonus/malus, un coefficient de solidarité temporaire qui applique une décote de 10% pendant trois ans sur la retraite complémentaire, mais qui s’annule si l’assuré travaille une année supplémentaire.
