Squatteurs : Risques de prison pour la propriétaire qui les a délogés pendant leurs vacances

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par Ingrid Bernard

Après que les occupants de sa maison ne payaient plus le loyer, cette propriétaire a été confrontée à un dilemme. Elle a par conséquent pris la décision de vider entièrement la maison pour tenter de déloger les squatteurs. Revirement de situation, ces derniers ont décidé de porter plainte contre elle.

De plus en plus de propriétaires français font face aux problèmes liés aux squatteurs qui s’installent illégalement dans leurs propriétés. Un récent témoignage rapporte le cas d’une propriétaire dans l’Aude. En effet, elle a décidé de prendre les choses en main en vidant sa maison occupée par des squatteurs. Ce, pendant que ces derniers étaient en vacances. Cependant, cette action radicale risque de lui causer de sérieux ennuis judiciaires. Le débat autour de la loi anti-squat est ainsi relancé.

Le dilemme d’une propriétaire face aux squatteurs

Après que les occupants de sa maison ne payaient plus le loyer, la propriétaire a été confrontée à un dilemme. Elle a par conséquent pris la décision de vider entièrement la maison pour tenter de déloger les squatteurs. Revirement de situation, ces derniers ont décidé de porter plainte contre elle, entraînant une procédure judiciaire en cours.

C’est d’ailleurs ce qu’elle explique à Cnews : « Et quand ils sont rentrés de congés, ils ont appelé la police. Ils ont fait un constat d’huissier, j’ai été convoquée et on est en pleine procédure. » Pour ensuite continuer : « J’ai pensé à la trêve hivernale, j’ai pensé à ce qui allait se passer derrière, à l’argent que j’allais perdre surtout. Parce que cela fait déjà 5 mois qui c’est moi qui comble le crédit et eux ne me payent pas. Je me suis dit, je vais me retrouver à plus de 20 000 euros. Je n’étais pas prête à les perdre. » La propriétaire risque désormais jusqu’à 7 ans de prison. Mais pas seulement ! Une amende pouvant atteindre 100 000 euros est aussi en perspective.

D’autres cas similaires

Malheureusement, ce cas n’est pas isolé. Mars dernier à Lyon, une propriétaire a dû verser 2 000 euros à chaque squatteur pour « préjudice subi. » De plus, 1 000 euros pour les frais de justice en raison d’une procédure de reprise des lieux jugée irrégulière. Hallucinant non ? Un autre incident impliquant une vingtaine de squatteurs dans un immeuble lyonnais a également généré des frustrations chez la propriétaire. Ce dernier a décidé de condamner l’entrée pendant les vacances des occupants, entraînant une nouvelle affaire judiciaire. Les faits se sont déroulés en juillet 2021 après 18 mois d’occupation des squatteurs.

Les propriétaires délaissés

Ces situations suscitent de nombreuses frustrations et colères chez les propriétaires. Ils se sentent abandonnés face à la complexité des démarches légales et des procédures à engager contre les squatteurs. Effectivement, les risques encourus par les propriétaires lorsqu’ils tentent de prendre les choses en main sont considérables. Ce qui soulève des questions sur l’efficacité des lois anti-squat et sur la protection des droits des propriétaires.

À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celle de Netflix. Rédactrices pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.