Retraite en France : Combien touche une personne qui n’a jamais travaillé ?

Mis en ligne le
par Ingrid Bernard

Des dispositifs pour garantir un minimum de ressources aux Français ont été mis en place. Dans cette optique, les personnes n’ayant jamais travaillé ne sont pas laissées pour compte.

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La retraite est souvent perçue comme une récompense après des années de labeur. Néanmoins, la question se pose pour ceux qui n’ont jamais travaillé en France. Il faut déjà savoir que le système de retraite est basé sur le principe de la répartition et la solidarité. Mais que se passe-t-il si vous n’avez jamais cotisé au système de retraite ?

Retraite : la solidarité nationale pour les non-actifs retraités

Les politiques publiques de la France sont rythmées par la solidarité, notamment dans le domaine des retraites. Raison pour laquelle il existe un système de retraite par répartition. Par ailleurs, des dispositifs pour garantir un minimum de ressources aux Français ont aussi été mis en place. Et dans cette optique, les personnes n’ayant jamais travaillé ne sont pas laissées pour compte. Ainsi, l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA) est l’un de ces mécanismes. Cette dernière repose essentiellement sur la solidarité nationale plutôt que sur des cotisations antérieures. C’est-à-dire que la retraite est financée par les contribuables. Et, elle intéresse particulièrement les séniors de plus de 65 ans avec de faibles ressources. En cas d’inaptitude au travail, l’âge est de 62 ans.

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Les aides complémentaires compatibles avec l’ASPA

En plus de l’ASPA, d’autres aides visent à garantir un niveau de ressources minimal pour les personnes âgées inactives. Ces aides peuvent notamment être cumulées avec l’ASPA. Toutefois, plusieurs conditions sont requises pour que cela puisse se faire. D’abord, il y a la prime de Noël qui est généralement versée chaque fin d’année. Ensuite, les aides au logement. Ainsi, les séniors peuvent avoir droit à l’Aide Personnalisée au Logement (APL) ou à l’Allocation de Logement Sociale (ALS). Il faut toutefois noter que l’octroi de ces aides dépend de leur situation. Dans tous les cas, elles visent initialement à réduire le coût du logement.

Après, la Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C). Cette aide offre une complémentaire santé gratuite sous réserve de certaines conditions importantes. Enfin, il existe aussi l’Aide à la Complémentaire Santé (ACS). Elle intéresse ceux dont les ressources dépassent légèrement le plafond de la CMU-C. Il est à noter que l’ACS fournit une aide financière pour souscrire une complémentaire santé.

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ASPA et aides complémentaires : les conditions d’octroi les démarches

En ce qui concerne le montant de l’ASPA, il dépend surtout de la composition du foyer. Un couple peut percevoir jusqu’à 1 492, 08 euros par mois contre 961, 08 euros pour une personne seule. En revanche, pour être éligible à l’ASPA et aux aides complémentaires, certaines conditions doivent être remplies. D’abord il faut remplir les exigences en termes de résidence stable et régulière en France. Ensuite, viennent les conditions de ressources. Un certain plafond, annuellement réévalué, ne doit pas être dépassé. Enfin, l’âge doit dépasser les 65 ans (ou 62 ans en cas d’inaptitude au travail).

Sauf pour la prime de Noël, toutes les demandes peuvent se faire directement en agence, en ligne ou par courrier. L’ASPA relève ainsi de la compétence de la Caisse de retraite principale (CNAV, RSI, MSA). D’autre part, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) est habilitée en matière de CMU-C ou d’ACS. La CAF et la MSA prennent en charge les demandes d’aides au logement. Enfin, la prime de Noël est versée automatiquement auprès des bénéficiaires.

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À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celle de Netflix. Rédactrices pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.