Retraite complémentaire : des changements inattendus en vue

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par Camille Dubois

Le système de retraite en France est complexe. D’ailleurs, les travailleurs en connaissent souvent peu les règles avant la fin de leur carrière.

Il y a des changements au niveau des règles concernant la retraite complémentaire. En effet, cela entre dans le cadre du projet de réforme des retraites. L’utilisation de l’article 49.3 par la Première ministre a rendu les contestations inefficaces. Ce, malgré les nombreuses motions de censure et les journées de mobilisation. Cependant, Élisabeth Borne et le gouvernement pourraient réserver une « bonne surprise » aux salariés du secteur privé. Cela concerne la retraite complémentaire.

Retraite complémentaire : comprendre le malus

Le système de retraite en France est complexe. D’ailleurs, les travailleurs en connaissent souvent peu les règles avant la fin de leur carrière. L’âge légal de départ à la retraite est actuellement de 62 ans. Mais il existe des exceptions pour les carrières longues. Pour bénéficier d’une pension à taux plein, il faut dépasser l’âge légal.

De plus, il faut avoir cotisé un nombre suffisant de trimestres, en fonction de l’année de naissance. Sinon, la pension de retraite sera inférieure à 100 %. En outre, un malus temporaire de 10 % s’applique à la retraite complémentaire. Ce, même si l’âge légal et les cotisations suffisantes sont atteints. Toutefois, ce malus prend fin à l’âge de 67 ans.

Les remises en question du malus

La question se pose de savoir ce qu’il adviendra du malus à partir du 1ᵉʳ septembre. Étant donné que l’Agirc-Arrco n’est pas géré par l’État, mais par les partenaires sociaux, les syndicats de salariés et les organisations patronales. Ainsi, deux arguments remettent en cause ce malus.

Tout d’abord, certains estiment qu’il faudrait repousser l’âge de départ à la retraite. Ce qui remettrait en question la nécessité de travailler plus longtemps, même avec un âge légal de 64 ans. Ensuite, selon La Dépêche, le gain financier du malus pour l’Agirc-Arrco serait pratiquement nul.

L’avenir du malus de 10 %

Les partenaires sociaux devaient se réunir début 2023 pour discuter des règles d’attribution de la complémentaire Agirc-Arrco. Cependant, on a repoussé l’examen du nouvel accord national interprofessionnel (ANI) en raison de la réforme des retraites. Malgré cela, Money Vox rapporte qu’un consensus semble se former entre les syndicats et les organisations patronales. Ce, dans le but de supprimer le malus de 10 %.

Toutefois, on se demande si la bonification accordée après deux ans de travail au-delà du taux plein sera maintenue. Les négociations sur le nouvel ANI doivent encore être fixées.

À propos de l’auteur,
Camille Dubois

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