Prime inflation, chèque énergie,… Vous avez tout de même perdu 720 euros !

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par Camille Dubois

Les effets conjugués de l'augmentation des prix et des dispositifs d'aides sont défavorables au pouvoir d'achat des ménages.

Prime inflation, chèque énergie,… Vous avez tout de même perdu 720 euros ! Vous vous demandez comment ? On vous explique tout.

Malgré les nombreuses aides octroyées par l’Etat, le pouvoir d’achat des ménages a diminué de 720€ entre janvier 2021 et juin 2022, selon l‘Insee. La raison : la flambée de 18% des prix de l’énergie survenue au cours de cette période. Malgré la Prime inflation, chèque énergie : vous avez tout de même perdu 720 euros !

Le pouvoir d’achat des Français a diminué de 720 euros en moyenne

Pour aider les foyers à faire face à cette flambée des prix, un bonus exceptionnel de 100 euros du chèque énergie a été accordé aux foyers les plus modestes ainsi qu’une Prime inflation de 100 euros pour les Français gagnant moins de 2 000 euros nets mensuels.

Viennent ensuite le bouclier tarifaire sur les tarifs réglementés de l’électricité et du gaz, puis la ristourne à la pompe de 18 centimes par litre.

Le revenu disponible moyen des ménages est environ de 720 euros sans l’inflation. Comparé à 2020, un recul de 1,3% a été constaté par l’Insee. Ceux qui consomment davantage de carburants en pâtissent beaucoup plus, particulièrement ceux qui vivent hors unité urbaine.

« Leur perte de revenu disponible corrigé des dépenses énergétiques est, après versement des aides, de 910 euros en moyenne sur cette période (– 1,7%), contre 780 euros dans les unités urbaines de moins de 20 000 habitants (– 1,6%) »

« 650 euros dans les unités de 200 000 à moins de 2 millions d’habitants (– 1,2%), ou encore 580 euros pour les foyers vivant dans l’agglomération de Paris (– 0,8%) », rapporte l’étude de l’Insee.

Cette perte est davantage plus forte que les ménages résident dans des communes peu peuplées.

En 2021, rapporte toujours l’étude en question, dans les communes hors unité urbaine, les dépenses moyennes des foyers en énergie sont 30 % plus fortes que dans l’ensemble de la population, et 60 % plus élevées que dans l’agglomération de Paris. Cet écart s’explique notamment par les dépenses en carburant et en fioul domestique.

La perte nette augmente avec le niveau de vie.

Les effets conjugués de l’envolée des prix et des aides sont défavorables à l’ensemble des ménages. La perte nette augmente avec le niveau de vie.

Les ménages les plus pauvres perdent jusqu’à 300€ entre janvier 2021 et juin 2022, les 10 % de personnes juste au-dessus de 770 euros (la médiane) et les 10 % les plus aisés 1 230 euros.

« En proportion de leur revenu disponible corrigé, la flambée des prix de l’énergie est responsable de la plus forte baisse du revenu disponible des plus modestes entre la même période, soit de -2,3% pour les 30% les plus modestes, contre -1,2% pour les 30% des ménages les plus aisés », indique l’Insee.

À propos de l’auteur,
Camille Dubois

Chargée de contenu éditorial, j'aime écrire sur tout ce qui touche au média, people, télé réalité et mode. Cela fait plusieurs années que je suis dans le métier et ça me passionne toujours autant !