Faites-vous partie des 18 millions de Français qui ont reçu en fin de semaine dernière un mail de leur administration fiscale indiquant leur éligibilité au LEP ? La raison est simple. C’est actuellement le seul moyen de protéger efficacement l’argent de l’inflation.
L’inflation et le LEP atteignent le plafond
Si vous n’avez pas encore de banque et que vous souhaitez maximiser vos revenus, n’attendez pas trop longtemps pour vous rendre à la banque. En fait, le paiement du LEP devrait baisser dans six mois, le 1er août.
Pour quelle raison ? La formule de tarification LEP est conçue pour l’indice des prix à la consommation. Plus exactement, la moyenne de cet indice pour l’ensemble du semestre. Mais c’est une bonne nouvelle. En particulier, la hausse des prix de l’énergie ralentira. Dans un rapport de conjoncture publié mardi, l’Insee indique en effet que l’inflation serait « un peu supérieure à 5%« au premier semestre 2023, contre 6,1% au deuxième semestre 2022.
La Banque de France peut user de son pouvoir
En regardant de plus près les prévisions mois par mois, le taux d’inflation moyen des six premiers mois de l’année devrait être de 5,5 %. C’est-à-dire, le taux du LEP devrait correspondre à ces 5,5% à l’échéance du 1er août pour la prochaine révision. À moins que la Banque de France n’en décide autrement. Elle a le pouvoir, toutefois, il est peu probable qu’elle l’utilise cette fois.
De toute évidence, ce n’est pas une bonne nouvelle du point de vue d’un investisseur. Mais il y a des raisons de confort. Premièrement, l’inflation plafonnera et le coût de la vie commencera à baisser en mars. Deuxièmement, le LEP continue d’être une excellente affaire par rapport aux autres livrets d’épargne, il devrait rapporter en moyenne 5,7 % nets d’impôts au cours de l’année. En tout cas, l’intérêt sur le LEP avec un plafond de paiement de 7 700 euros est de près de 440 euros.
