Le 29 septembre dernier, sur le plateau de BFMTV, Michel-Édouard Leclerc a pris la parole. Ce, afin d’évoquer la réalité des prix alimentaires en France. Malgré les attentes des consommateurs en matière de baisse de prix, il a annoncé que cette promesse pourrait ne pas se réaliser.
Michel-Édouard Leclerc ne prévoit pas de baisse
Une inflation alimentaire considérable menace actuellement le pouvoir d’achat des Français. Par conséquent, la demande principale des consommateurs est une réduction des prix. Cependant, Michel-Édouard Leclerc et d’autres acteurs du secteur semblent peu enclins à la satisfaire.
Or, le gouvernement exige des baisses de prix dans les rayons. Ce, en mettant en avant la baisse des prix des matières premières. Pour obtenir satisfaction, Bercy a accéléré les négociations commerciales. Pour cause, c’est à l’issue de ces discussions que les prix en supermarché sont fixés. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré que ces négociations devraient se tenir plus tôt, le 15 janvier 2024, au lieu de fin mars.
« Nos acheteurs ont mis le turbo »
Les négociations commerciales se poursuivent. Toutefois, Michel-Édouard Leclerc a exprimé son pessimisme quant à une baisse des prix dès janvier 2024. Il a expliqué qu’aucun fournisseur ne propose actuellement des baisses de tarifs. Il rejoint ainsi le point de vue de Laurent Schelcher, le patron de Système U.
Néanmoins, le patron de Leclerc ne compte pas se laisser faire. En effet, il prévoit de négocier les prix avec détermination. De plus, il a promis à tous les Français que « nos acheteurs ont mis le turbo et on va aller à la castagne ». Michel-Édouard Leclerc a également souligné les surcoûts subis par les industriels en raison de la baisse des prix.
Michel-Édouard Leclerc : Des propos partagés par Richard Panquiault
Les propos de Michel-Édouard Leclerc font écho à ceux de Richard Panquiault, directeur général de l’Institut de liaisons des entreprises de consommation (Ilec). Rappelons que ce dernier était invité sur le plateau d’Apolline Matin sur RMC et RMC Story le 26 septembre dernier. Lors de cet entretien, Panquiault a critiqué l’accusation de « profiteurs de crise » visant les industriels.
Selon lui, l’excédent brut d’exploitation des entreprises qu’il représente a été d’environ 5 % au cours des cinq dernières années. Ce qui est inférieur à la norme internationale. D’ailleurs, il a souligné que sur 18 mois, les coûts avaient augmenté de 2 milliards. Alors que les revenus n’avaient augmenté que de 1,4 milliard. Ainsi, un tiers de l’inflation n’a pas été répercuté, ce qui met en lumière la fragilité des marges.
