Connaissez-vous Foodwatch ? Il s’agit d’une association de défense des consommateurs. Dernièrement, elle vient d’accuser les industries agroalimentaires en mettant en avant six produits de grandes marques.
Ces derniers ont connu une dégradation au niveau de leur composition alors que leur prix a grimpé en flèche à cause de l’inflation.
C’est une pratique appelée « cheapinflation » qui consiste à diminuer les ingrédients, à les supprimer ou à les changer par des produits moins chers ou de mauvaise qualité.
Hausse des prix : l’inflation n’est pas la seule cause
Beaucoup de consommateurs pensent que les prix de certains produits alimentaires sont en hausse à cause d’l’inflation. Cependant, ce phénomène n’est pas si récent que ça. D’après l’association, cette pratique a commencé en 2016.
Sur son site internet, Foodwatch explique que : « Nous avons identifié des exemples remontant jusqu’en 2016, bien avant le début de la hausse des prix alimentaires. Le phénomène n’est donc pas récent, mais l’inflation pourrait avoir encouragé les industriels à recourir à ces pratiques ».
Parmi les produits pointés du doigt pour cheapinflation, vous avez par exemple les bâtonnets de surimi Fleury Michon. Actuellement, ils sont fabriqués avec 11 % de chair de poisson en moins alors que leur prix a augmenté de 40 % entre 2021 et 2023.
Il y a également la mayonnaise Maille (marque du groupe Unilever), le chocolat Milka (Mondelez) ou les rillettes Bordeau Chesnel. Autres produits concernés : les chocolats After Eight (Nestlé) ou encore le poisson de la marque Findus (Nomad Foods).
Les entreprises évoquent l’augmentation des prix des matières premières
Les prix de nombreux produits alimentaires ont grimpé. Et les producteurs assument cette hausse de prix qui frappe toute la France. Mais l’association n’est pas de cet avis.
Elle a déclaré que : « Nous avons interpellé les fabricants qui justifient généralement ces changements par une hausse du prix des matières premières en période d’inflation. Pour Foodwatch, cela n’excuse en rien l’opacité sur les changements de recette ou de format, ni la hausse des prix qui y est corrélée ».
Après un pic de près de 16 % au printemps 2023, les prix des produits vont commencer à ralentir doucement. Une hausse de 5,7% a été enregistrée sur une année en janvier 2024.
Cependant, Bercy vient d’annoncer une bonne nouvelle sur France 2. Dans les mois prochains, « un quart des prix allait baisser sur les pâtes, sur les huiles, sur le café, dans les semaines qui viennent, peut-être dans les mois qui viennent, nous serons sous les 2 % ».