En France, le mercure a terriblement chuté ces derniers jours. D’après Météo France, le mardi 9 janvier a été la journée la plus froide depuis six ans.
Ce grand froid qui s’abat sur le territoire français a un effet destructeur sur les personnes les plus vulnérables surtout les sans domicile fixe (SDF).
Les décisions prises par les préfectures face à la vague de froid
Pour faire face à cette période du grand froid, bon nombre de préfectures ont pris des mesures convenables pour mettre à l’abri les sans-abri. Par exemple, le préfet du Calvados a pris des dispositions inhabituelles en partenariat avec les acteurs de la veille sociale et de l’hébergement et les collectivités.
En effet, il a décidé de mettre en place deux sites d’hébergement d’urgence en H24 plus précisément à Mondeville et Caen pour accueillir les sans-abri du département. Entre autres, il a transformé les sites en des abris de nuit. Des dispositifs similaires sont été aussi mis en place dans l’Orne.
Face à cette situation d’urgence, la ville de Paris n’est pas restée les bras croisés. Pour éviter un désastre, le gouvernement a déclenché le plan « Grand froid » à Paris.
Un communiqué de la préfecture d’Île-de-France indique que : « Cette semaine, l’État ouvrira progressivement 274 places supplémentaires pour la mise à l’abri des personnes à la rue ». Cependant, certains élus et certains acteurs dans le secteur humanitaire pensent que ces mesures ne sont pas suffisantes.
Le sénateur de Paris, Ian Brossat, a sollicité la saisie des habitations vides : « À Paris, plus de 20 000 logements sont vides depuis plus de deux ans. Ces logements et bâtiments retirés du marché alimentent la spéculation. Nous demandons à ce que le gouvernement permette à la Ville de Paris de les réquisitionner ».
120 millions d’euros débloqués pour les plus vulnérables
L’Etat a également agi face à ce phénomène. Le lundi 8 janvier, le ministre délégué au Logement, Patrice Vergriete, a informé que des crédits supplémentaires de 120 millions d’euros seront débloqués pour « renforcer le système d’hébergement d’urgence ».
Ce montant peut couvrir près de 10 000 places d’hébergement d’urgence supplémentaire pour les sans-abri. L’objectif du gouvernement est d’améliorer et de réformer le système d’hébergement pour assurer une bonne planification avec les collectivités locales.
Toutefois, les acteurs de la lutte contre la précarité comme la fondation Abbé Pierre pense que cette subvention arrive trop tard.
Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre a fait une déclaration sur France 24 : « J’allais dire, enfin cela fait des semaines, des mois que nous tirons la sonnette d’alarme pour dire il y a danger de mort. Il y a une situation extrêmement difficile dans pas mal de villes ».