Depuis le 1er janvier 2024, Pôle emploi devient France Travail. Ce nouvel organisme du service public de l’emploi va s’occuper « des missions élargies et un accompagnement renforcé pour les demandeurs d’emploi ». Cela va provoquer automatiquement une hausse du nombre des demandeurs d’emploi.
En effet, « un accompagnement renforcé pour les demandeurs d’emploi » veut dire un contrôle plus sévère de ces chômeurs pour qu’ils puissent se remettre au travail rapidement.
C’est d’ailleurs l’objectif majeur de la loi pour le plein-emploi, adoptée par le Parlement le 14 novembre 2023. D’ici 2027, il faut diminuer le taux de chômage jusqu’à 5% s’il est actuellement à 7,1%.
Pour parvenir à cet objectif, la première mesure de France Travail est de faciliter le recensement des sans-emploi et les démarches pour revenir dans le monde du travail. Pour ce faire, ce nouveau dispositif associe les missions locales et les collectivités territoriales pour cette tâche de réinsertion.
Cela va faire grimper le nombre des chômeurs. Et pour cause, ce nouveau recensement va inclure de manière automatique tous les inscrits sur les registres que ce soient des missions locales ou des collectivités territoriales.
En outre, cette nouvelle réforme qui consiste à inscrire la totalité des chômeurs auprès de France Travail va permettre de réunir les jeunes accompagnés par les missions locales avec les personnes handicapées accompagnées par CAP emploi ainsi que tous les allocataires du RSA (revenu de solidarité active).
Tous les bénéficiaires du RSA disponibles sur la liste de France Travail
Les allocataires du RSA au nombre de 2 millions ne sont pas tous inscrits à Pôle emploi. Les statistiques actuelles évoquent une inscription de près de 40%.
Si on procède ainsi à l’inscription automatique de ces allocataires, le taux des demandeurs d’emploi va monter en flèche. Selon le ministère du Travail, cette procédure va faire « automatiquement augmenter le nombre de demandeurs d’emploi, car 800 000 personnes vont apparaître sur les listes ».
Au total, si on jette un coup d’œil à l’ensemble des statistiques qui réunissent les inscrits à Pôle emploi et les chômeurs recensés, 7,4% de la population sont des sans-emplois. Dans le chiffre des chômeurs, l’INSEE ne recense pas les personnes qui ne travaillent pas pour des problèmes de santé ou garde d’enfant.
Cependant comme France Travail envisage « un accompagnement renforcé pour les demandeurs d’emploi », ces personnes peuvent devenir des demandeurs d’emploi pour ne pas dire elles sont « obligées » de chercher du travail. C’est donc un mécanisme qui va multiplier le nombre des sans-emplois.
