La réforme des retraites est un sujet d’actualité majeur en France avec ses nombreux changements. Pour mémoire, ses décrets d’application ont été publiés avant l’été. Ainsi, l’entrée en vigueur de cette réforme soulève de nombreuses questions sur les carrières longues. Notamment, pour ceux qui ont commencé à travailler avant 16, 18, 20 ou 21 ans.
Départ anticipé pour carrières longues : le principe global de l’allongement de 2 ans
Il est à rappeler que le départ anticipé pour carrières longues a fait l’objet de négociations intenses avant sa publication. Il a d’ailleurs opposé le gouvernement et Les Républicains (LR). Ainsi, la réforme prévoit notamment un allongement de deux ans (ou presque) pour l’âge de départ à la retraite anticipée. Conséquence ? Retraite à l’âge de 58 et 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant la fin de leurs 16 ou 18 ans. Cependant, la durée d’assurance requise augmente pour tout le monde, quelle que soit la longueur de la carrière. Malheureusement, le gouvernement n’a pas encore fourni de données précises sur l’impact de ces mesures sur différentes générations. Et ce, même si ces mesures ont été retenues par le CMP (Commission Mixte Paritaire) et au Sénat. Mesures d’ailleurs expliquées à certains égards par le ministère du Travail.
Carrières longues : ceux qui travailleront 2 ans de plus
Après validation de 4 à 5 trimestres avant la fin de l’année de vos 20 ans, le départ anticipé est à 62 ans. La réforme exige toutefois de réunir les 172 trimestres, et moins si vous êtes né avant 1965. Auparavant, sans la réforme, commencer à travailler avant 20 ans permettait de partir à 60 ans. Ce qui représente un recul de deux ans, similaire au reste de la population active.
Réforme des retraites : ceux qui travailleront plus, mais pas 2 ans de plus
Pour ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans, la réforme permet un départ anticipé à 63 ans. Soit un an de plus que précédemment. Toutefois, il faut avoir validé 4 ou 5 trimestres avant la fin de l’année de leurs 21 ans. Cette modification est le résultat d’un compromis visant à réduire l’allongement de l’âge de départ pour certaines catégories de travailleurs.
Cependant, il convient de noter que des cas particuliers peuvent s’appliquer. C’est d’ailleurs ce qui rend la compréhension des règles de plus en plus complexe. En effet, elle varie en fonction des situations particulières. Par conséquent, ceux qui sont concernés par les changements doivent étudier attentivement leur propre cas. Ce faisant, ils peuvent consulter les ressources disponibles pour comprendre les implications précises de la réforme sur leur retraite. À cet effet, le relevé de carrière sur lassuranceretraite.fr peut servir entre autres de sources d’informations. De plus, de toutes les notions complexes autour de la réforme des retraites, on peut également y trouver le MiCo (Droits au minimum contributif).
Pour finir, il faut aussi comprendre que ces changements ne font pas toujours l’unanimité. Témoignage de Claude Wagner de la CFDT-Retraités au Capital à l’appui : « Si 43 années de cotisation sont exigées pour partir en carrière longue, dans les faits, certains actifs devront aller au-delà, » a-t-il confié. Bref, des zones d’ombres persistent encore malgré la publication des décrets d’application de la réforme sur les retraites en France.