La prime de partage de la valeur (PPV), communément appelée prime Macron, instaurée en 2018, a longtemps été une bouffée d’air frais pour les travailleurs face à la montée en flèche de l’inflation. Elle était autrefois un avantage fiscal, mais des changements importants se profilent à l’horizon en 2024. Dans cet article, nous allons explorer les récentes discussions sur la fiscalisation de la prime Macron. Nous allons aussi parler de son impact potentiel sur les employés et les entreprises.
Vers une fiscalisation de la prime Macron en 2024
Instituée en 2018, la prime de partage de la valeur (PPV), plus connue sous le nom de prime Macron, est une mesure sociale phare qui a permis aux salariés de booster leur pouvoir d’achat face à l’inflation galopante. Cependant, à partir du 1ᵉʳ janvier 2024, le paysage fiscal de cette prime pourrait bien changer.
Les répercussions de la fiscalisation sur les finances publiques
Le projet de loi de finances 2024 est en cours de discussions. Parmi les sujets à l’étude figure la fiscalisation des primes. Si elle est adoptée, cette mesure pourrait rapporter 200 millions d’euros à l’État en 2024. Elle rapportera également 500 millions d’euros aux caisses de la Sécurité sociale. Toutefois, cette exonération fiscale et sociale pourrait se maintenir jusqu’en 2026. Mais seulement pour les entreprises de moins de 50 salariés.
Changement de cap pour les entreprises
Depuis son instauration, les entreprises ont largement adopté la prime Macron. Ce, en raison de son coût faible et de sa simplicité. Mais avec la fin de la défiscalisation des primes à partir de 2024, les entreprises devront repenser leur approche de la rémunération. Le président du Medef, Patrick Martin, l’a d’ailleurs mentionnée comme un exemple des efforts consentis par les entreprises en matière de rémunération lors de la récente Conférence sociale. Entre août et décembre 2022, près de 4,4 milliards d’euros ont été distribués.
La prime Macron a été un outil essentiel pour soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs depuis sa création en 2018. Cependant, les discussions en cours sur sa fiscalisation à partir de 2024 pourraient avoir un impact significatif sur les finances publiques, les entreprises et les employés. Il reste à voir comment ces changements affecteront les salariés à revenu modeste. Aussi, comment les entreprises adapteront leur stratégie de rémunération dans un environnement fiscal en mutation.
