Pôle Emploi : Nouvelle réforme de l’allocation chômage en France

Mis en ligne le
par Ingrid Bernard

À l'aube de l'année 2023, l'administration a dévoilé sa volonté de réformer les paramètres d'attribution des allocations chômage. Voici les détails !

Le gouvernement a entamé une révision majeure des aides sociales, incluant celles octroyées par Pôle Emploi. Dans cet article, nous explorons les ajustements à venir concernant les montants de l’allocation chômage et les transformations à prévoir dans le paysage de l’emploi.

Pôle Emploi : Vers une redéfinition des durées d’allocation

À l’aube de l’année 2023, l’administration a dévoilé sa volonté de réformer les paramètres d’attribution des allocations chômage via l’implémentation d’une modulation de la durée d’indemnisation. Dès lors, une réduction de 25 % de la durée d’indemnisation touchera les bénéficiaires dont la fin de contrat de travail a eu lieu après le 1ᵉʳ février.

Cependant, cet ajustement ne constitue qu’une partie de l’équation. En effet, le nouveau calcul de la durée d’indemnisation reposera sur le décompte des jours calendaires entre le début du premier contrat de travail, basé sur les 24 ou 36 derniers mois d’activité professionnelle. De plus, on prendra en compte la date de cessation du contrat précédant la demande d’allocation.

Si la situation se révèle défavorable pour le demandeur, on pourra octroyer une prolongation de durée, correspondant à la différence entre les durées d’indemnisation avant et après l’application d’un coefficient de 0,75. Cette transformation accompagne en effet la transition de Pôle Emploi vers son nouveau nom : France Travail.

France Travail : Une nouvelle ère de l’emploi

Dans les prochains mois, Pôle Emploi cédera sa place à France Travail. En effet, c’est une métamorphose qui annonce un nouveau modèle de fonctionnement. À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, cette entité retravaillée centrera ainsi ses efforts sur la recherche et l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Ce, avec pour objectif ultime l’amélioration du taux d’emploi en France.

L’ambition d’Emmanuel Macron est claire : faire de la France un modèle de plein emploi. Même si le mois de mai a connu des niveaux historiquement bas de chômage, France Travail s’engage à maintenir cette tendance à la baisse. Ce, tout en offrant un soutien renforcé aux individus en quête de stabilité professionnelle.

Les nouvelles modalités de l’allocation chômage décryptées

La révolution est amorcée, et elle se manifeste clairement dans le remodelage de l’allocation chômage en 2023. Les bénéficiaires devront dorénavant répondre à de nouvelles conditions pour être inscrits comme demandeurs d’emploi auprès de France Travail. Outre le critère de perte involontaire de l’emploi après un licenciement, une rupture conventionnelle ou la fin d’un CDD, les demandeurs devront avoir accumulé au moins 6 mois de travail. Soit 130 jours ou 910 heures. Cela, au cours des 24 derniers mois (36 mois pour les individus âgés de 53 ans et plus).

Quitter volontairement son dernier emploi sans motif légitime reconnu par France Travail ne sera plus admissible. De plus, une aptitude à occuper un poste et une recherche active d’emploi seront essentielles. Mais certaines exceptions subsistent. À savoir : une démission pour des raisons de conjoint, une mutation professionnelle de celui-ci. Aussi, un mariage ou un PACS, ainsi qu’une démission pour motif médical validé par la Sécurité sociale.

Quant au calcul du montant de l’allocation, il se basera sur le salaire journalier de référence (SJR). Ce dernier sera déterminé en additionnant tous les salaires perçus au cours des 24 mois précédant la fin du dernier contrat de travail. Puis, en divisant cette somme par le nombre de jours correspondant à la durée d’indemnisation. En 2023, la formule de calcul restera inchangée. 40,4 % du SJR + 12 euros pour les bénéficiaires dont le SJR est inférieur ou égal à 29,06 euros. Enfin, 57 % du SJR pour ceux dont le SJR excède 29,06 euros. Le montant minimal de l’allocation chômage fixé par France Travail s’établira à 29,38 euros par jour. Tandis que le plafond ne pourra dépasser 75 % du SJR.

À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celle de Netflix. Rédactrices pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.