Les réductions de la production pétrolière en Arabie Saoudite et en Russie ont entraîné une flambée du prix du pétrole. Ce qui est à l’origine des préoccupations en Europe quant à sa capacité à répondre à ses besoins énergétiques. Pendant ce temps, la Maison Blanche et les pays producteurs semblent jouer un jeu risqué. Conséquences, une crise énergétique sans précédent se profile.
La stratégie pétrolière saoudienne
D’après les sources du site MoneyRadar sur Twitter en date 6 septembre dernier, « Peu de médias en parlent, mais les baisses régulières de production de pétrole mondial impactent fortement le monde. » En effet, l’Arabie Saoudite et les pays de l’OPEP ont adopté une stratégie réfléchie de réduire sa production de pétrole. Récemment, le Ministère de l’Énergie saoudien a confirmé une réduction à raison d’un million de barils par jour.
Cette réduction concerne notamment la période comprise entre les mois d’octobre à décembre 2023. D’ailleurs, sur la base des déclarations officielles des autorités saoudiennes, cette stratégie « soutient la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers. » Ces mesures qui sont sujettes à un réexamen mensuel ont notamment débuté en juillet. Pour combler le tout, le pays est même prêt à puiser dans ses réserves nationales pour maintenir les prix élevés. Il faut noter que la production de l’Arabie Saoudite reste bien en deçà de sa capacité officielle. Celle-ci-est notamment estimée à environ 12 millions de barils par jour.
La Russie profite de la flambée du prix du pétrole
Cette stratégie saoudienne profite principalement à la Russie. En effet, elle peut désormais vendre son pétrole à des prix raisonnables. Cette conjoncture peut même avoir des incidences sur la guerre en Ukraine. Les Russes ont également annoncé une réduction de leurs exportations pétrolières de 300 000 barils par jour jusqu’à la fin de l’année. À cet effet, Alexandre Novak, vice-Premier ministre russe a déclaré qu’il s’agit essentiellement d’un « effort pour renforcer les mesures de précaution prises par les pays de l’OPEP+ pour maintenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers. » Un spécialiste en marché pétrolier a déclaré pour sa part que : « Les réductions supplémentaires semblent bien avoir stimulé les prix, et l’offre paraît restreinte au quatrième trimestre malgré l’augmentation de la production de l’Iran et de certains autres pays. »
L’Europe et les États-Unis face à des défis énergétiques
L’Europe se trouve dans une situation précaire depuis 1983, ayant récemment réduit ses importations de pétrole russe. Cependant, elle n’a pas encore trouvé les moyens pour assurer la satisfaction de ses besoins. Une hausse encore plus marquée de l’inflation guette par conséquent le pays. D’autre part, aux États-Unis, le président Joe Biden s’inquiète des implications de la hausse des prix du pétrole. Ses inquiétudes se réfèrent notamment aux prochaines élections. Ce, car prix du carburant en hausse et inflation ne sont pas toujours de bon augure en politique. Par le passé, La Maison Blanche a toujours eu recours à ses réserves stratégiques pour contenir les prix. Toutefois, cette stratégie n’est plus applicable, car les réserves sont désormais insuffisantes. Ainsi, la flambée du prix du pétrole est une situation très préoccupante pour l’Europe et les États-Unis. Une situation à suivre de très près lors des prochains jours.
