Chaque année, le 1ᵉʳ avril est marqué par la revalorisation des minima sociaux, dont l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). En 2024, une augmentation significative pourrait d’ailleurs porter l’AAH à 1 016 euros par mois, à taux plein pour une personne seule.
L’AAH à 1 016 euros en 2024 ?
Le 1ᵉʳ avril 2024 pourrait marquer un tournant pour l’AAH. En effet, elle pourrait atteindre 1 016 euros par mois, soit une hausse de 4,6 %. En réalité, cette augmentation est une réponse aux prévisions d’inflation de 5 % en 2023. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé cette hausse, visant à protéger les Français contre l’impact de l’inflation.
La mesure bénéficie également à d’autres prestations liées au handicap. À l’instar de l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) et l’Allocation journalière du proche aidant (AJPA).
Les inquiétudes des départements face aux dépenses
Malgré l’annonce positive, des inquiétudes subsistent quant à la charge financière que cela représente pour les départements. Effectivement, certains d’entre eux mentionnent déjà les coûts élevés du Revenu de Solidarité Active (RSA).
De plus, ils estiment que l’État leur impose des dépenses supplémentaires sans une compensation adéquate. Cette situation met en lumière la nécessité d’un dialogue entre l’État et les départements. Ce, dans le but d’assurer une répartition équitable des coûts sociaux.
L’AAH en deçà du seuil de pauvreté
Bien sûr, l’augmentation de l’AAH est une étape positive. Toutefois, le Collectif handicaps, composé d’une cinquantaine d’associations, estime que des efforts supplémentaires sont nécessaires. Ce, afin de garantir un niveau de vie décent aux personnes en situation de handicap. Par ailleurs, la récente déconjugalisation de l’AAH, entrée en vigueur en octobre 2023, est une victoire historique. Cependant, le collectif appelle à aller plus loin.
Ils insistent sur la nécessité de revaloriser l’AAH au-dessus du seuil de pauvreté, défini à 60 % du revenu médian. Ce qui correspond à 1 102 euros pour une personne seule en France. Le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH) a également voté en faveur de cette mesure en janvier 2023. Néanmoins, il a recommandé des réévaluations annuelles en fonction du seuil de pauvreté calculé par l’Insee.
