Mauvaise nouvelle pour les titulaires du LEP

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par Valérie

L'inflation moyenne hors tabac du semestre précédent détermine l'évolution du taux du LEP. Selon l'’Insee, l'inflation moyenne du semestre en cours serait de 4,30%. De ce fait, le gouvernement prendra-t-il la décision de réduire le taux du LEP ?

L’Insee vient de confirmer que l’inflation sera moins élevée au second semestre 2023 par rapport au premier. Cela semble être une bonne nouvelle pour les consommateurs. Néanmoins, elle pourrait avoir des répercussions sur le taux du Livret d’Épargne Populaire (LEP) dans les mois à venir. Paradoxal n’est-ce pas ? Cet article vous explique les tenants et les aboutissants de cette tendance.

Le taux du Livret A et du LDDS bloqué à 3 %

Il est certain que le taux du Livret A et du LDDS ne changera pas avant un an et demi. Pour rappel, il est actuellement à 3% net. D’ailleurs, le gouvernement a décidé de le maintenir jusqu’au 31 janvier 2025. Une décision notamment prise en juillet dernier. Et ce, quelle que soit l’évolution des prix et des taux directeurs d’ici là. Cette décision a été inattendue et a fait l’objet de contestations en justice. Toutefois, pour ne pas s’y confondre, il est à préciser que le LEP n’est pas en cause dans cette perspective gouvernementale. Il offre d’ailleurs le taux actuel le plus élevé du marché, soit 6% nets. Par conséquent, son taux pourrait évoluer dès le 1ᵉʳ février prochain, et les perspectives ne sont pas très encourageantes.

L’inflation du second semestre estimée à 4,30 %

Il convient de rappeler les clauses de la réforme de 2018. C’est l’inflation moyenne hors tabac du semestre précédent qui détermine l’évolution du taux du LEP. Ainsi, pour espérer une augmentation du taux du LEP en février, il faudrait donc que cet indice dépasse les 6%. Et ce, au cours de ce semestre. Ce qui est fort improbable.

En effet, l’Insee a publié récemment sa note de conjoncture de rentrée. Elle a estimé que l’inflation moyenne du semestre en cours serait de 4,30%. Toutefois, cela est nettement inférieur au taux enregistré au premier semestre (5,60%). Chiffres qui avaient conduit au maintien du taux du LEP à 6% en août. Ainsi, le pouvoir d’achat des consommateurs s’en trouve ravi au détriment du rendement de leur épargne qui va être réduit.

Une baisse du taux du LEP inévitable ?

De ce fait, un écart important, soit plus de 1,5 point, existe entre le taux du LEP (6%) et l’inflation (4,3%). Par conséquent, il est difficile d’imaginer que la Banque de France ne recommande pas une réduction du taux du LEP. Cette perspective est notamment envisagée début février. Les réactions de François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, peuvent d’ailleurs en dire longs : « À chaque jour suffit sa peine. Rendez-vous dans 6 mois. Le LEP restera attractif. » Cette baisse est ainsi imminente même si aucune estimation exacte ne peut être avancée.

Par contre, seul le gouvernement aura le dernier mot sur les changements de taux du LEP. Le garder à 4,30 %, l’arrondir à 4,50 % comme en juillet ou le maintenir à 5,50 %, c’est à lui de décider. Dans tous les cas, le taux du LEP ne pourra pas baisser en dessous de 3,50% avant février 2025. Et ce, même en cas de forte baisse de l’inflation.

À propos de l’auteur,
Valérie

Passionnée par l'écriture et le digital, je suis tombée dans la marmite de la rédaction depuis 8 ans déjà. J'aime décrypter les actus et j'ai surtout de l'attrait pour l'actualité people et le monde de la télé-réalité.