En 2024, la loi de finances n’envisage pas une réduction de l’impôt sur le revenu. Cependant, il va y avoir une évolution du barème.
A l’approche de la fin de l’année, ce n’est pas seulement la période de faire la fête ! C’est aussi le moment propice pour examiner les revenus empochés au cours des douze derniers mois. Ce sont ces chiffres qui se convertissent en base pour calculer les impôts à payer en 2024.
Après plusieurs années consécutives où les baisses fiscales ont toujours opéré, l’Etat envisage de faire une pause en 2024. Pour ce faire, il ne prévoit aucune baisse du taux d’imposition sur le revenu pour la nouvelle année. Cependant, il est possible de gagner de l’argent grâce à la réforme du barème de l’ISR.
Limiter les effets de l’inflation
Le projet de loi de finances 2024 envisage une nouvelle fois la réévaluation du barème d’impôt sur le revenu à un taux de 4,8% hors du prix du tabac. Ce barème détermine les seuils à partir desquels il y aura une application d’un nouveau taux d’imposition.
L’objectif est d’éviter de voir des salariés avec des revenus qui ont augmenté mais une diminution ou une stagnation du pouvoir d’achat a lieu à cause de plus d’impôt.
En effet, face à la hausse des prix en 2022 puis en 2023, bon nombre d’employés ont obtenu une revalorisation de leur salaire. Cependant, si cette augmentation est inférieure ou égale à l’inflation, il n’y aura pas aucun gain d’argent. Sans réévaluation du barème, beaucoup ont subi une hausse d’impôts en cas d’un salaire plus élevé.
Quel sera le taux d’imposition en 2024 ?
Les revenus de 2022 déclarés en 2023 ont eu un taux d’imposition jusqu’à 10 777 euros. Pour la déclaration 2024, ce seuil va passer à 11 294 euros. Pour ce faire, le taux de 11% va s’appliquer jusqu’à 28 797 euros au lieu de 27 479 euros.
Puis, il y a le taux de 30% pour les revenus jusqu’à 82 341 euros et 41% pour les moins de 177 106 euros. Tous les revenus supérieurs à ces montants sont taxés à 45%.
Les gains réalisés par cette réforme sont très variables en fonction des revenus, des augmentations de salaire et du nombre de parts fiscales du foyer. Cependant, si vous avez obtenu une hausse inférieure à 4,8% sur votre salaire en 2023, vous aurez moins d’impôts à payer sur le revenu.
Le gouvernement estime que cette mesure va assurer à près de 320 000 salariés de ne pas entrer dans l’ISR. Elle va coûter 6,1 milliards d’euros aux caisses de l’Etat.