Grandes surfaces : L’avenir incertain des rayons non-alimentaires chez Carrefour, Leclerc et Auchan

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par Camille Dubois

Le secteur de la grande distribution se questionne sur l'avenir des rayons non-alimentaires. Mais les décisions concrètes se font rares.

Après des décennies d’omniprésence dans le paysage des grandes surfaces, les rayons non-alimentaires des hypermarchés Carrefour, Leclerc et Auchan sont-ils menacés de réduction ? Une situation ironique pour des enseignes ayant contribué à la disparition de nombreux petits commerces de proximité en proposant tout en un seul lieu.

L’évolution des habitudes d’achat dans les grandes surfaces

L’inflation a dépassé les 5% en juin 2022. En conséquence, les Français se tournent massivement vers les produits de grande consommation alimentaires dans les grandes surfaces. Les rayons non-alimentaires, répondant souvent à des besoins immédiats et ponctuels, voient leur attractivité diminuer.

La concurrence et les contraintes légales

La concurrence accrue des enseignes spécialisées et des plateformes en ligne, plus compétitives en termes de prix et de qualité, pose un défi aux rayons non-alimentaires des grandes surfaces. En plus, la Loi Descrozaille, entrée en vigueur en mars 2024, limite les remises à 34%. Ainsi, cela complique la stratégie commerciale.

Les annonces des enseignes

Le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, prévoit une réduction de 40% de l’offre de produits non-essentiels d’ici à 2026. Ce qui marque un changement de cap. Michel-Édouard Leclerc annonce une baisse de prix sur les produits peu produits en France. Auchan, quant à lui, explore des partenariats pour écouler ses produits non-alimentaires endommagés.

En outre, Le Bon Coin s’est associé à Auchan pour vendre ses produits non-alimentaires endommagés à prix réduit, sans annoncer de nouveaux produits. Pour réduire les coûts, Casino, Conforama, Intermarché, But et MDA Company ont créé une co-entreprise, Sirius Achats. Cette situation inédite aura des conséquences immédiates variées selon les enseignes. Mais les produits non-alimentaires devraient persister dans la plupart des hypermarchés à long terme.

Le secteur de la grande distribution se questionne sur l’avenir des rayons non-alimentaires, mais les décisions concrètes se font rares. Carrefour et Leclerc ont annoncé des réductions, tandis que d’autres enseignes explorent des solutions alternatives. L’issue reste incertaine, mais il est probable que les hypermarchés maintiendront une coexistence des produits non-alimentaires, du moins dans une certaine mesure.

À propos de l’auteur,
Camille Dubois

Chargée de contenu éditorial, j'aime écrire sur tout ce qui touche au média, people, télé réalité et mode. Cela fait plusieurs années que je suis dans le métier et ça me passionne toujours autant !