La conduite sans permis pourrait bientôt être autorisée légalement. Eh oui ! Les conditions et les contours de cette mesure commencent à se préciser, suscitant des débats. Toutefois, il faut encore attendre jusqu’à 2024 pour voir ce projet se concrétiser. Évidemment, dans la mesure où cette proposition survit à tous ses détracteurs.
Conduire sans permis, mais avec des conditions strictes
Évoquée par le ministre Gérald Darmanin avant l’été 2022, la conduite légale sans permis est actuellement au centre des débats. La proposition vise à permettre aux apprentis conducteurs de prendre le volant avant même d’obtenir leur permis. Mais, ce, dans le cadre de conditions strictes. Elle a également pour objectif de réduire les délais d’attente pour l’examen officiel. Car, comme c’est aujourd’hui le cas, la pandémie a occasionné des retards dans le calendrier des examens.
Les conditions nécessaires à la conduite sans permis
Les seuls bénéficiaires de ce système seraient les apprentis du permis B pouvant justifier d’un contrat de travail. Ils devraient également avoir suivi un minimum de 30 heures de conduite, soit 10 de plus que pour l’examen classique. Après un test de connaissance des risques, les jeunes conducteurs éligibles recevraient une attestation à durée limitée. Les détails de cette attestation restent encore à préciser.
Limitations et points à considérer
Les horaires de circulation seraient limités aux jours de semaine, avec une interdiction de conduire le week-end. Aussi, les conducteurs sans permis ne pourraient conduire que pendant la journée, sauf en cas de déplacement professionnel nocturne. Également, l’attestation serait assortie d’un système de points, avec une limite de 3 points. Par conséquent, toute infraction entraînera l’invalidation de l’attestation.
Ce système pourrait être la réponse à une problématique spécifique. C’est le déplacement en véhicule des jeunes qui travaillent face à la longue attente d’un créneau d’examen. Cependant, certains acteurs de la prévention routière expriment des réserves sur cette mesure. Les inspecteurs de permis en font partie. Outre la sécurité routière, ces derniers voient notamment cette alternative comme une source potentielle de fraudes. D’autre part, ils soulignent également que cela pourrait affaiblir leur autorité au profit des moniteurs d’auto-école. Mais, pour le moment, rien ne sert de s’alarmer ! Ces mesures ne seront prises en compte qu’à partir de 2024.