La revalorisation inadéquate des minima sociaux en France place de nombreux citoyens dans une situation économique précaire. Sans parler de l’inflation qui demeure élevée. D’ailleurs, ce collectif Alerte et l’économiste Pierre Madec ont récemment publié une note alarmante pour la Fondation Jean Jaurès. Ils ont mis en lumière ce problème.
Des minima sociaux en décalage avec l’inflation
L’économiste Pierre Madec et Noam Leandri, président d’Alerte, ont conjointement exprimé leur préoccupation quant à la situation des Français. Cela, sachant que ces derniers dépendent des minima sociaux tels que le RSA et l’ASS. Ils soulignent que les minima sociaux n’ont pas suivi la même tendance à la hausse. Ce, malgré une augmentation significative des prix au cours des deux dernières années. En conséquence, cette revalorisation insuffisante a suscité des inquiétudes légitimes.
En avril 2023, la revalorisation des minima sociaux n’a été que de 1,6 %. Ce qui est bien en deçà du taux d’inflation prévu de 5 % pour cette année. Ainsi, les deux experts s’étonnent du fait que le gouvernement justifie cette sous-indexation. Ce, en citant une augmentation exceptionnelle de 4 % accordée en juillet 2022 par anticipation. Cependant, cette explication ne convainc pas tout le monde.
Minima sociaux : Une revalorisation tardive et inopportune
Dans un contexte économique difficile, Pierre Madec et Noam Leandri jugent inopportun le taux de revalorisation fixé récemment. Il en va de même pour la date de sa mise en œuvre en avril 2024.
En réalité, ils craignent que cette revalorisation tardive ne puisse faire face à la croissance de la précarité. Celle-ci étant clairement visible à travers l’augmentation de la demande d’aide alimentaire. Cette situation inquiétante exige une réponse plus immédiate pour protéger les plus vulnérables de la société.
Risque de pauvreté pour 200 000 personnes
Dès lors, le collectif Alerte et Pierre Madec ont utilisé un micro-simulateur développé par l’Insee, la DREES et la CAF. Ce, dans le but d’illustrer l’impact de cette revalorisation limitée des minima sociaux. Leurs résultats révèlent qu’environ 200 000 personnes se retrouveront sous le seuil de pauvreté officiel, établi à 60 % du niveau de vie médian. Notamment si le pouvoir d’achat continue de diminuer et que les taux de chômage se maintiennent.
De plus, 160 000 d’entre elles tomberont sous le seuil de grande pauvreté, à 50 % du niveau de vie médian. Ces chiffres soulignent l’urgence d’agir pour éviter que des milliers de citoyens ne sombrent dans la précarité.
