Retraite : les femmes ne toucheront plus leur pension à compter du 17 septembre

Mis en ligne le
par Ingrid Bernard

Les chiffres révèlent une disparité de 28% dans les pensions de retraite moyennes entre les femmes et les hommes.

À partir du 17 septembre prochain, les femmes retraitées ne recevront plus leur pension. Ce qui symbolise les inquiétantes disparités de retraite entre hommes et femmes. En vérité, cette situation alarmante découle des inégalités salariales persistantes tout au long de la carrière des femmes. Cet article explique les raisons de cette réalité préoccupante et les mécanismes en jeu.

Les écarts de retraite entre hommes et femmes

Les chiffres révèlent une disparité de 28% dans les pensions de retraite moyennes entre les femmes et les hommes. En réalité, ils s’élèvent respectivement à 1.401 euros par mois et 1.955 euros. De plus, en excluant la pension de réversion, cette différence peut atteindre jusqu’à 40%.

Ces écarts résultent principalement des inégalités salariales persistantes entre les sexes tout au long de leur vie professionnelle. Par ailleurs, le mode de calcul actuel des pensions, basé sur les 25 meilleures années de salaire, favorise les hommes. Ainsi, cette situation désavantage les femmes aux salaires plus bas et aux carrières plus courtes.

Les mécanismes d’atténuation des inégalités

Bien que divers mécanismes aient été instaurés pour réduire ces inégalités, certains bénéficient davantage aux hommes. À l’instar de la retraite anticipée pour carrière longue ou le compte professionnel de prévention (C2P). Par exemple, seuls 5% des femmes nées en 1950 ont eu accès à une retraite anticipée pour longue carrière. En revanche, ce chiffre atteint 18% chez les hommes.

Pension de retraite : Les dispositifs en faveur des femmes

Pourtant, des dispositifs favorables aux femmes existent également. Par exemple, le minimum de pension (Mico), dont bénéficient 62% des femmes, augmente en moyenne leur pension de 150 euros. En outre, les majorations de durée d’assurance pour enfants permettent aux femmes d’accumuler plus de trimestres. Cela, en vue d’une retraite à taux plein. Cependant, la Cour des comptes souligne que ces mécanismes ne comprennent pas pleinement les pertes salariales subies par les femmes.

À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celle de Netflix. Rédactrices pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.