Une directrice d’association détourne des fonds : elle est condamnée à rembourser près de 500 000 euros !

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par Ingrid Bernard

L’ex-directrice de l’association Corail, Régine Ginoux-Eisenlohr, est le sujet d’une condamnation d’un grave blanchiment d’argent.

Il n’y aucun élément qui semait des doutes concernant une fraude. Un comptable et un auditeur ont contrôlé les comptes de près. Frédéric Masquelier, maire de Saint-Raphaël est dépité : « Comment aurions-nous pu suspecter quelque chose ? ».

L’association se chargeait des personnes défavorisées que la ville soutient. « Si elle avait fait correctement son travail, nous n’en serions pas là. »

Régine Ginoux-Eisenlohr est reconnue coupable par le tribunal correctionnel de Draguignan. Elle est le responsable des dommages financiers de l’association.

Pour ce faire, elle a obtenu deux ans de prison avec sursis avec une amende de 50 000 €. Elle doit également verser près de 500 000 € pour les préjudices matériels et 3 000 € pour les frais de justice.

Une affaire qui commençait déjà il y a plusieurs années

Depuis sa création en 2007, l’association Corail vient aider 55 personnes qui vivent dans des conditions de vie très précaires. Elle les accompagne à travers des programmes d’aide au travail et au logement pour qu’elles puissent s’intégrer dans la société.

L’association a un budget de 860 000 euros qui viennent de la Direction départementale de l’emploi, du travail et de la solidarité. Il y a également 260 000 euros provenant du Conseil municipal de Saint-Raphaël, de l’agglomération communautaire, du Département et de la Région. L’ancienne directrice a détourné les fonds de l’association pour s’enrichir de manière personnelle.

Depuis que Carine Thuillier prend la tête de l’association, elle a découvert des agissements inquiétants de l’ex-directrice : « Dès que de l’argent entrait dans Corail, l’ex-directrice en prenait une partie pour elle-même ».

Pour ce faire, Carine Thuillier décide d’avertir tous les financeurs de l’association. Elle a également alerté le commissariat de Fréjus qui a transmis l’affaire à la police judiciaire de Toulon.

Après une enquête, il y avait une fraude d’une somme de plus d’un demi-million d’euros. Ce qui conduit à la condamnation de Régine Ginoux-Eisenlohr.

Régine Ginoux-Eisenlohr ne ressent aucun remord

Durant son audience devant les juges, l’ancienne directrice de Corail n’a exposé aucun remord face aux employés de l’association. Elle ne s’est même pas excusée pour les dommages causés.

Avec son avocate Maître Gwendoline Del Do, l’association prévoit une action civile qui met en cause la responsabilité des professionnels comme l’auditeur. Cela a pour but de récupérer les sommes détournées.

Heureusement, les procédures de faillite n’ont pas concerné l’association.

À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne Parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celles de Netflix. Rédactrice pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et j'adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.