Le texte actuel de la réforme des retraites pourrait creuser les inégalités de pension entre femmes et hommes. Ainsi, pour la retraite des femmes, il s’agit d’une injustice à éviter absolument.
La situation des femmes toujours au plus mal
D’emblée, il faut dire que la question sur l’inégalité salariale entre homme et femme fait toujours parler d’elle. Perçue comme une injustice, cela va encore augmenter avec la réforme des retraites récemment présentée par l’État. En effet, on constate déjà des inégalités de salaires, de durée de carrière et d’utilisation plus fréquente du temps partiel.
L’Insee déclare que les femmes perçoivent en moyenne un salaire inférieur de 22% à celui des hommes. Pour la retraite des femmes, on constate 40% de différence entre leurs pensions et celles des hommes. Avec le temps, cette injustice continue de s’accroître, selon le Conseil d’orientation des retraites (COR). En effet, ce dernier affirme qu’en 2037, le rapport pension des femmes sur pension des hommes atteindra les 84%. Loin de se rapprocher de l’égalité, il pourrait même se hisser à un taux de 90 à 92%.
Retraite des femmes : la réforme ne les avantage pas
Le ministre du Travail Olivier Dussopt a donné son opinion lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Le ministre a alors déclaré que cette réforme offrira de nombreux avantages quant à la retraite des femmes. Ainsi, il a mis en avant le fait qu’on n’a pas touché à l’âge de la décote. Il a également parlé de la revalorisation du minimum des pensions. Il a même mentionné l’addition des congés parentaux dans le décompte des trimestres.
Seulement voilà, la situation des femmes ne s’améliore pas avec la modification de l’âge de suppression de la décote. Si elles n’ont pas obtenu le nombre de trimestres nécessaires, elles ne cesseront le travail qu’à 67 ans. D’ailleurs, l’Insee affirme que 19% des femmes nées en 1950 n’ont arrêté le travail qu’à 65 et 66 ans. Cela dans le but d’éviter une décote.
Une injustice concernant des trimestres non comptabilisés
Lors de la naissance d’un enfant, toutes les femmes obtiennent des trimestres de maternité. On compte ainsi un rajout de 8 trimestres au grand total pour éviter une incidence sur leur vie professionnelle. Cela s’applique pour chaque enfant né avant 2010. Seulement, les caisses de retraite ne prennent pas en compte ces trimestres dans leur calcul des carrières longues. Ce jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite.
Il y a également un hic pour celles qui ont travaillé avant leurs 20 ans. Pour elles, ces trimestres n’entrent pas en considération avant l’âge légal de départ à la retraite. Les femmes considèrent cela comme une injustice à éviter absolument. En effet, elles auraient pu utiliser ce total de trimestres bien plus tôt. Pour lutter contre cette injustice, la Nupes veut déposer un amendement visant à mettre en avant cette situation.