Les premières phases de test de la réforme du revenu de solidarité active (RSA) ont déjà commencé il y a plusieurs mois. Pendant la déclaration trimestrielle des revenus, les allocataires de ces communes ne sont plus obligés de remplir les données qui touchent le salaire et les revenus de remplacement. Voici les détails.
En principe, la CAF s’occupe du montant net social transmis par l’employeur ou l’organisme qui verse les aides sociales. D’ailleurs, les premiers résultats annoncent que l’effet est enthousiasmant.
Cependant, l’expérimentation qui a débuté il y a plus d’une année dans les 1ᵉʳ, 5ᵉ, 6ᵉ et 7ᵉ arrondissements de Marseille montre que le nombre de bénéficiaires se voit en baisse de 9,3 %. C’est le constat de Sandrine Jacob, directrice de France Travail pour le département.
La vice-présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône et Conseillère Municipale de Marseille, Sabine Bernasconi porte également son explication : « Cette baisse est concomitante avec l’expérimentation, sachant que rien d’autre n’a changé sur la période. On pourrait mettre cela sur le compte de la dynamique économique, sauf qu’elle était la même en 2024 qu’en 2023, et même un peu plus difficile ».
Département de la Somme : une région avec de bons résultats également
La même expérimentation a été appliquée dans les communes dans l’est du département de la Somme et celles de Haute Somme et les résultats obtenus sont également positifs.
Après plus de douze mois de test, le nombre d’allocataires a connu une diminution de 7 %. Sur toute la région, on a enregistré une hausse de 3 % sur la même période.
Le directeur de l’agence France Travail Péronne-Albert, Cédric Delhorbe, a dévoilé ces informations au journal Les Echos. Et il pense que « le lien avec l’expérimentation est facile à faire » pour dire que l’expérience donne de bons résultats.
Cependant, il faut encore effectuer des évaluations strictes pour affirmer ce premier bilan positif.
Dans l’arrondissement de Péronne-Albert, tous les demandeurs de RSA sont accompagnés par deux conseillers France Travail.
Jusqu’à début juillet, l’agence a procédé à un diagnostic complet de près de 1 411 bénéficiaires. Puis, elle a dirigé environ 500 demandeurs d’emploi vers un parcours social.
Concernant les autres demandeurs, le partage s’est fait entre parcours emploi (35 %) et socio-professionnel (30 %). Dans les six premiers mois, près de la moitié des demandeurs d’emploi soumis à l’expérimentation ont trouvé un poste.
