Le gouvernement a défini un plan ambitieux pour atteindre le plein emploi d’ici 2027 en engageant une réforme dans le système d’assurance chômage. Cependant, ces modifications suscitent des débats et des préoccupations parmi les syndicats et les défenseurs des travailleurs.
Réforme de l’assurance chômage : Durée d’indemnisation réduite
Le gouvernement envisage de raccourcir la période pendant laquelle les demandeurs d’emploi peuvent percevoir des indemnités de chômage. Toutefois, cette approche, destinée à inciter une reprise rapide de l’emploi, ne fait pas consensus. Ainsi, les syndicats préconisent une alternative : rendre les emplois plus attrayants. Ce, afin d’éviter de pousser les chômeurs vers des emplois peu adaptés ou précaires en raison de l’indemnisation réduite.
Pour rappel, l’assurance chômage en France vise à protéger les travailleurs contre la perte involontaire de leur emploi. De plus, elle est administrée par l’Unédic, une organisation paritaire rassemblant employeurs et salariés.
Le mode de calcul contesté de l’indemnisation
Par ailleurs, l’État souhaite maintenir le mode de calcul controversé de l’indemnisation chômage de 2019. Ce mode impliquait de prendre en compte une période plus longue (jusqu’à 24 mois). Ce, dans le but de déterminer le montant des allocations chômage. Bien que conçu pour stimuler le retour à l’emploi, ce mode de calcul a fait l’objet de critiques. Notamment pour son manque de prise en compte des spécificités sectorielles et régionales du marché du travail.
En outre, le mécanisme de modulation du « bonus malus » sera maintenu. Rappelons que ce dernier affecte les taux de contribution à l’assurance chômage des entreprises dans certains secteurs. En réalité, cette mesure souhaite décourager les contrats précaires et promouvoir la stabilité de l’emploi. Néanmoins, cette approche peut pénaliser les entreprises sujettes à des variations saisonnières. Ou encore celles qui opèrent dans des secteurs caractérisés par des contrats courts, comme le transport.
Assurance chômage : Conséquences de la réforme
La réforme des retraites prend en compte l’âge pour l’indemnisation des travailleurs plus âgés. Actuellement, ceux de plus de 55 ans ont une période d’indemnisation plus longue, incitant certains à obtenir un licenciement. D’ailleurs, la feuille de route suggère plus de soutien à France Travail.
Cependant, les recettes de l’Unédic diminueront pour financer d’autres initiatives. Malgré cela, l’Unédic doit réduire sa dette de moitié d’ici fin 2026. Moins d’indemnisation pourrait amener les demandeurs d’emploi à accepter des emplois inadaptés, nuisant à la qualité du travail.