Les débats sur le recyclage des bouteilles en plastique ont été repris récemment. En effet, les ONG, les associations d’élus, les industriels, les recycleurs et les minéraliers ont assisté à une réunion au ministère de Transition écologique, lundi dernier. D’ailleurs, au cours du mois de juin, une décision devrait être prise. Cependant, la question divise.
La question sur le recyclage du plastique toujours en discussion
Emmanuel Macron souhaite que la France devienne une référence concernant la lutte contre la prolifération des déchets plastiques. Néanmoins, les débats sont au rendez-vous pour l’instant. La question restait en suspens après le vote de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec). Tant, il semblait difficile de trouver un terrain d’entente. Alors, pourquoi la question sur le recyclage du plastique est-elle si compliquée ?
L’État s’impose un objectif en 2025
La France souhaite atteindre les 77% de bouteilles recyclées à partir de 2025. Or, le taux stagne encore à 60% actuellement. L’État veut mettre l’accent sur les bouteilles en plastique d’eau PET et PEHD. Aujourd’hui, le prix fixé pour la consigne n’est pas encore connu. Toutefois, la ministre de la Transition écologique a confié auprès du journal Ouest-France qu’en « dessous de dix centimes par récipient, c’est trop peu. À partir de quinze centimes, cela devient plus efficace ».
Cependant, la transition est trop lente et il y a des différences dans la collection française. En effet, les déchets collectés n’atteignent pas la moitié en Ile-de-France et en Paca. Pourtant, certaines régions comme la Bourgogne, Franche-Comté et les Pays de la Loire ont des taux avoisinant les 80%, d’après la ministre.
Ce recyclage ne fait pas l’unanimité
La ministre explique que les ONG et les industriels conviennent que la consigne ne suffira pas à elle seule au recyclage. « Aux consignes de la grande distribution s’ajoutent celles, sauvages, reposant sur le pillage de bacs jaunes des particuliers afin d’en dégager un bénéfice. Négocié à près de 700 € la tonne, le plastique à recycler est une manne », a-t-elle ajouté.
Le délégué général de l’association Amorce précise également auprès de Franceinfo que certains dispositifs prévus ne veulent rien dire. « Les Français vont payer deux fois. À la fois pour avoir un bac jaune à proximité de chez eux ou dans leur maison, et en plus, il va falloir qu’ils payent 0,15 € pour financer les automates. On risque d’avoir deux dispositifs concurrents », a-t-il indiqué. En outre, il souligne que contrairement au verre, le plastique n’est pas réutilisable. Cela suscite des questions autour du coût de ce recyclage.