Prime de Noël : pourquoi n’a-t-elle pas été augmentée en pleine inflation comme en 2008 ?

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par Alain Gaillard

Voici pourquoi la prime de Noël n'a pas subi une hausse cette année alors que l'inflation n'a jamais été aussi élevée.

Prime de Noël : pourquoi n’a-t-elle pas été augmentée en cette période de pleine inflation comme ça a été le cas en 2008 ?

Le gouvernement a décidé de reconduire ce coup de pouce financier pour cette année 2022. Si son versement est attendu pour ce 15 décembre prochain, on ne peut s’empêcher de demander pourquoi la Prime de Noël n’a-t-elle pas été augmentée en cette période de pleine inflation comme en 2008 ?

2008, la seule fois où la Prime de Noël a été revalorisée.

Face à l’inflation qui était de 2,8% survenu l’an 2008, la prime de Noël avait été revalorisée de 68€, passant donc son montant de 152,45€ à 220€. Si Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, avait pris cette mesure, c’est notamment parce qu’il souhaitait « compenser le retard sur l’évolution réelle des prix en 2008 ».

C’est la seule fois depuis sa création en 1998 que la Prime de Noël a été revalorisée. Beaucoup s’attendaient cette année à ce qu’elle connaisse une augmentation vu le contexte inflationniste qui plane sur la France.

La CFDT et la CGT réclamaient une hausse de son montant en raison du niveau de l’inflation qui dépasse aujourd’hui les 6% sur 1 an mais le gouvernement n’a pas répondu favorable à la requête.

Prime de Noël 2022 : le gouvernement explique pourquoi elle n’a pas été revalorisée même par temps d’inflation

Contacté par BFM Business, le ministère des Solidarités en a dit plus sur leurs motivations. Le cabinet du ministère reconnaît combien le renouvellement de cette aide peut être perçu comme un « geste fort » dans le contexte actuel.

Toutefois, sa revalorisation n’a pas été décidée au vu des « nombreux instruments déjà mis sur pied par le gouvernement pour lutter contre l’inflation afin d’aider au maximum les plus modestes ».

Nous pouvons par exemple citer entre autres « le bouclier tarifaire, la remise carburant ou la prime exceptionnelle de rentrée de 100€ (majorée de 50€ par enfant supplémentaire) ».

Pour autant, comme l’a souligné la source gouvernementale, l’Etat reste très « attentif au pouvoir d’achat des Français » dont les plus modestes. Il n’exclut pas « de nouvelles mesures en cas de dégradation« , assure le ministère des Solidarités.

La prime de Noël reste alors à 152,45€ comme les années précédentes, excepté pour les bénéficiaires du RSA qui peut toucher plus selon leur composition familiale.

À propos de l’auteur,
Alain Gaillard

Diplômé d'une école de journalisme, je me passionne de culture média et de tendance hightech. J'écris depuis plusieurs années pour plusieurs médias en ligne.