Pôle emploi : La démission et le chômage, une problématique toujours d’actualité

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par Alain Gaillard

Le médiateur national de Pôle emploi appelle à réhabiliter le pragmatisme pour les démissions. Les détails !

Le rapport 2022 de Pôle emploi révèle que les salariés qui démissionnent rencontrent toujours des difficultés pour bénéficier de l’assurance chômage. La réglementation de l’assurance chômage prévoit une liste de cas pour lesquels la démission est légitime. Cependant, les textes n’ont pas évolué et ne reflètent plus la réalité du marché du travail. Ce qui pose des problèmes pour les allocataires. Le rapport montre que les règles qui régissent les démissions ne sont pas applicables et compréhensibles pour les salariés.

Pôle emploi : Des difficultés dans toutes les situations

Le médiateur national de Pôle emploi, Jean-Louis Walter, prend l’exemple d’un salarié de l’industrie de l’imprimerie. Ce dernier a démissionné pour un CDI dans une nouvelle entreprise. Son nouvel employeur a mis fin à son contrat au bout d’un mois. Pourtant, il n’a pas pu bénéficier de l’allocation chômage, car il n’avait pas trois années consécutives d’activité.

En effet, une interruption de plus de deux jours entre deux employeurs ne permet pas de bénéficier de l’assurance chômage. Le rapport révèle également que la démission pour une reconversion est source de crispation. Pour cause, elle est soumise à des conditions strictes et n’a été ouverte aux salariés que depuis novembre 2019.

On ne voit plus la réalité du marché du travail dans les règles

Le médiateur national de Pôle emploi appelle à réhabiliter le pragmatisme pour les démissions. D’ailleurs, celles-ci relèvent de règles complexes et difficiles à appliquer et à comprendre pour les allocataires.

Les textes de l’assurance chômage prévoient des cas de démission légitimes. Or, ils ne reflètent plus la réalité du marché du travail. La complexité des règles pose des difficultés aux salariés, qui ne parviennent pas à bénéficier du chômage après une démission.

Le défi de la reconversion professionnelle

Depuis novembre 2019, il est possible d’ouvrir un nouveau droit au chômage en cas de démission pour une reconversion professionnelle. Cependant, cette démission est soumise à des conditions strictes. Par exemple, travailler de manière continue pendant les cinq années précédant la démission. Ensuite, il faut avoir un projet de reconversion professionnelle réel et sérieux. Un opérateur de conseil professionnel et une commission paritaire interprofessionnelle régionale devront valider ce dernier.

Le gouvernement a fixé l’objectif de 17 000 démissions-reconversion. Malheureusement, seules 25 000 personnes ont ouvert un nouveau droit au chômage dans le cadre de cette mesure depuis sa création.

À propos de l’auteur,
Alain Gaillard

Diplômé d'une école de journalisme, je me passionne de culture média et de tendance hightech. J'écris depuis plusieurs années pour plusieurs médias en ligne.