La Suisse souffre actuellement d’une grave pénurie de main-d’œuvre comme la plupart des pays européens. Les entreprises helvétiques n’arrivent plus à recruter des travailleurs locaux.
L’une des solutions ultimes est d’avoir recours aux employés étrangers pour donner vie à l’économie suisse.
Le Groupe Adecco suisse, spécialiste des solutions en matière de main-d’œuvre, et le Moniteur du marché de l’emploi suisse de l’Université de Zurich viennent de publier quelques chiffres.
En effet, l’indice de la pénurie de main-d’œuvre en Suisse a connu une hausse de 69 % en 2022 et de 24 % en 2023. Cette même étude évoque que le nombre de postes vacants en 2023 a augmenté de 7 % par rapport à l’année 2022.
Le directeur d’Adecco pour la Suisse au journal local Le Temps confirme que : « Bien que les perspectives conjoncturelles mitigées pour l’année prochaine et la baisse visible de la dynamique de l’indice de la pénurie de main-d’œuvre laissent présager une phase de détente à court et moyen terme, les entreprises resteront durablement confrontées à ce problème en Suisse ».
Quels sont les principaux secteurs touchés par cette pénurie ?
Ce manque de travailleurs touche plusieurs domaines mais le plus affecté est celui de la santé. On note particulièrement la pénurie d’infirmiers et de pharmaciens.
Le secteur informatique souffre également de ce manque plus précisément les développeurs et analystes de logiciels et d’applications informatiques.
Ce déficit est également présent dans les métiers de l’ingénierie, des conducteurs de travaux, des contremaîtres et des responsables de production.
La cause majeure de cette situation est le vieillissement de la population, selon les experts de l’emploi. Cela signifie que le nombre des personnes retraitées dépasse largement les jeunes qui entrent dans la vie active.
De son côté, l’Union patronale suisse (UPS) parle d’une croissance économique helvétique qui utilise plus de 30 % de travailleurs qu’il y a 20 ans.
Suisse : une pénurie de main-d’œuvre qui coûte cher
Pour remédier à ce problème, les spécialistes de la démographie conseillent la Confédération helvétique de recourir aux travailleurs étrangers.
Natalie Imboden, membre de l’UNIA, un des plus importants syndicats en Suisse, recommande la formation de ces employés étrangers.
Cependant, pour compenser les coûts du déficit de main-d’œuvre, la note peut atteindre les 60 milliards de francs suisses d’ici 2025.
En outre, on peut penser également à l’adaptation des qualifications et des diplômes, ainsi que de la facilitation de la reconnaissance des diplômes étrangers.
D’autres proposent la réduction de la bureaucratie et l’augmentation de l’activité des seniors et des personnes handicapées. Il faut également penser à l’ouverture du marché de l’emploi aux femmes.