La crise du logement à Paris s’aggrave, avec un nombre alarmant de logements inoccupés. Ainsi, Jacques Baudrier, élu en charge du Logement à la mairie de Paris, a adressé une lettre au ministre du Logement, Patrice Vergriette. Il appelle à des actions immédiates pour résoudre ce problème. D’ailleurs, les statistiques récentes révèlent un nombre croissant de résidences secondaires et de logements vacants à Paris. De quoi exercer une pression supplémentaire sur le marché locatif déjà tendu.
Le nombre croissant de résidences secondaires et logements vacants à Paris
Les dernières données de l’Insee révèlent qu’en 2020, Paris comptait plus de 260 000 résidences secondaires et logements vacants. De plus, ce chiffre est en constante augmentation au cours de la dernière décennie. Cette tendance est jugée inquiétante par Jacques Baudrier, car elle réduit le nombre de logements disponibles à la location. Ce qui augmente la pression sur le marché locatif privé.
Selon l’Insee, Paris détient le taux de vacance le plus élevé en France. Ce, avec un pourcentage de 9,2 % de logements non habités dans l’ensemble de la ville. Par ailleurs, cette problématique touche divers arrondissements, y compris les plus centraux. À l’instar du 15ᵉ, du 16ᵉ, du 1ᵉʳ et du 8ᵉ arrondissement.
Logements inoccupés : Des taxes plus élevées pour inciter à la location
Pour remédier à la situation, Jacques Baudrier propose d’augmenter les taxes sur les résidences secondaires et les logements vacants. Les propriétaires de ces derniers devraient payer une taxe si leur propriété reste inoccupée pendant plus d’un an. L’élu a présenté ces propositions sous forme d’amendement au projet de loi de finances, actuellement examiné à l’Assemblée Nationale.
De leur côté, les élus socialistes et communistes soutiennent également l’idée de déplafonner ces taxes. Ainsi, cela permet aux municipalités de les ajuster selon les besoins locaux. Jacques Baudrier estime que cela pourrait encourager la mise en vente de milliers de logements inoccupés à court terme.
L’impact environnemental et les appels à des mesures plus audacieuses
Jacques Baudrier souligne aussi l’impact environnemental de la vacance et de la sous-occupation des logements à Paris. Effectivement, chaque logement inoccupé signifie un logement de moins à construire sur des terrains non bâtis. De ce fait, cela préserve la biodiversité et réduit les émissions de CO2. Cependant, des activistes comme Jean-Baptiste Eyraud, fondateur de l’association Droit au Logement, estiment que les mesures proposées ne vont pas assez loin.
Selon le DAL, il existe divers types de vacance. Notamment la vacance de rotation, la vacance par négligence et la vacance à caractère spéculatif. Ils appellent à des réquisitions pour faire face à la dernière catégorie. De plus, Jean-Baptiste Eyraud plaide en faveur d’une aide aux bailleurs ayant du mal à vendre leurs biens. En outre, il recommande un renforcement des taxes proposées par Jacques Baudrier.
La situation préoccupante est soulignée par le fait que plus de 93 000 personnes attendent un logement en Île-de-France. Cela, avec un délai record de 11 ans pour obtenir un logement social à Paris, selon les chiffres du DAL et de la Fondation Abbé Pierre. Quant au directeur de l’agence Île-de-France, Eric Constantin, il insiste sur le caractère inacceptable de cette situation.