Mort d’une employée d’Orange en télétravail : les juges dénoncent l’origine professionnelle de son décès

Mis en ligne le
par Marc

Après un incident tragique causant la mort d’une employée d’Orange en télétravail, l’entreprise a nié ses responsabilités sur le décès. Toutefois, le tribunal administratif de Paris a rejeté ce refus.

La mort d’une employée d’Orange en télétravail en juillet 2020 continue de faire parler près de 3 ans après. On rappelle que cette dernière a dû travailler à domicile à cause de sa vulnérabilité au Covid-19. Malheureusement, elle n’a pas survécu à un incendie après sa pause déjeuner durant sa journée de travail.

Mort d’une employée d’Orange en télétravail : les causes du décès

Après cet incident tragique causant la mort d’une employée d’Orange en télétravail, l’entreprise a nié ses responsabilités sur le décès. Toutefois, le tribunal administratif de Paris a rejeté ce refus de l’entreprise. Un résultat issu de la persévérance du syndicat CGT des Télécommunications de Paris et du fils de la défunte. En effet, ces derniers ont saisi la justice respectivement le 15 et 21 décembre 2021.

En effet, le tribunal a dévoilé son jugement le 12 mai 2023. Il a déclaré que « L’employée (…), placée en télétravail en raison de sa vulnérabilité au virus SARS-Cov 2, a été victime d’un incendie survenu à son domicile en fin d’après-midi le 23 juillet 2020. Ce qui a entraîné son décès ». Les juges parisiens ont alors expliqué : « L’officier de police judiciaire conclut (…) que l’incendie est consécutif à l’oubli de la mise hors tension d’une plaque vitrocéramique, ayant provoqué la pyrolyse des matériaux, puis leur inflammation, notamment du cuiseur-vapeur ».

Un décès avec une cause d’origine professionnelle

Selon la loi : « L’accident d’un fonctionnaire est présumé imputable au service, quelle qu’en soit la cause. Cela, dès lors qu’il est survenu dans le temps et le lieu du service, dans l’exercice (…) de ses fonctions ou d’une activité qui en constitue le prolongement normal ». D’autre part, les magistrats ont affirmé : « La victime ne disposait que de quarante-cinq minutes pour déjeuner… Au vu notamment de la brièveté de ce laps de temps, son déjeuner à domicile doit être regardé comme constituant un prolongement normal de son activité en télétravail. »

De son côté, Orange martèle que la défunte ne travaillait pas lors de l’incident. L’entreprise affirme qu’elle ne s’était « pas reconnectée durant l’après-midi ». Seulement, le tribunal refuse d’adhérer à ces propos en déclarant : « Cette circonstance, à la supposer établie, n’est pas de nature à établir l’absence de lien avec le service… Au demeurant (…), le décès est la conséquence des faits survenus à l’heure du déjeuner. Alors qu’elle se trouvait (…) dans le prolongement de son activité. »

À propos de l’auteur,
Marc

Je suis un journaliste qui recueille, analyse et diffuse des informations à un large public. J'essaie de couvrir des sujets variés, allant de l'actualité politique à l'actualité sportive, en passant par les sujets sociaux et culturels.