Les livrets d’épargne vont connaître une révision de taux au mois d’août. Cela concerne le Livret A, le LEP, le LDDS et le CEL. Seulement, les détenteurs de ces produits d’épargnes peuvent s’attendre à une mauvaise nouvelle lors de cette échéance.
Livret A : la mauvaise nouvelle pour le 1er août
La mise à jour des taux des livrets d’épargne réglementés aura lieu dans plus de 2 mois. Ainsi, Livret A, LDDS, LEP et CEL auront de nouveau taux à partir de cette date. En effet, le gouverneur de la Banque de France s’y prête très exactement à la mi-juillet. Il opte alors soit pour la mise à jour automatique des taux, soit il invoque des « circonstances exceptionnelles ». Dans le 1er cas, le taux du Livret A pourrait alors dépasser les 4%.
A ce propos, Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management a déclaré : « L’inflation hors tabac a été de 6,11% en janvier, 6,39% en février, 5,67% en mars, et 5,83% en avril. Une projection plausible serait de l’estimer à 5,8% en mai et 5,5% en juin. La moyenne semestrielle de l’inflation hors tabac serait ainsi de 5,88%… La moyenne semestrielle du taux €STR de janvier à juin s’établirait à 2,66%. Avec ces projections pour les moyennes semestrielles du taux €STR et de l’inflation hors tabac, l’application stricte de la formule impliquerait un taux du livret A à 4,3%. ». Seulement, cela ne risque pas d’arriver. Au contraire, il y a des voix qui incitent à garder le taux du Livret A à 3%.
Autre mauvaise nouvelle pour le LEP
Toutefois, cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas d’augmentation. En effet, Bruno Le Maire en a fait l’allusion en début mai. Il a affirmé : « Ma première responsabilité, c’est de protéger l’épargne des Français, surtout en cette période de crise, c’est extrêmement important… Si jamais la conclusion de la formule et du gouverneur de la Banque de France, c’est que comme l’inflation est très élevée, il faut continuer à augmenter la rémunération du Livret A, [alors] je suivrai la recommandation du gouverneur ».
De son côté, Cyril Blesson, économiste et associé de Pair Conseil, a affirmé : « Le taux va remonter, ce serait délicat de ne pas le faire… Mais ce sera dans des proportions moindres, peut-être à 3,75%, l’idée étant de ne pas créer un écart trop important avec les taux monétaires à 3 mois. »
De son côté, le LEP pourrait voir son taux baisser à l’avenir. Il faut savoir que son taux s’aligne sur l’inflation moyenne du semestre précédent. Or l’inflation devrait un peu diminuer vers 5,90% pour le premier semestre 2023. Ainsi, le taux à 6,10% du LEP devrait baisser de 20 points de base très prochainement.
