Line Renaud, 94 ans, livre une guerre sans merci contre le cancer, cette terrible maladie qui lui a fait endurer des mois effroyables. Les détails.
Line Renaud, 94 ans, livre une guerre sans merci contre le cancer ! Une expérience traumatisante qui lui a fait vivre plusieurs mois de douleurs et d’impuissance. Les écrans de Paris vous raconte tout.
Line Renaud : « J’approche du moment… » !
« J’approche du moment… Je suis obligée d’y penser« , confiait la comédienne au cours d’un entretien donné en marge du Festival du Film Francophone d’Angoulême.
Le 11 août dernier, la cofondatrice de l’association du Sidaction dont elle en est la vice-présidente annonce rejoindre l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité.
Celle qui prône pour l’euthanasie_ au même titre que Françoise Hardy désormais accablée par les effets secondaires du traitement de son cancer_ a fait savoir qu’il serait préférable d’arrêter de s’acharner « Quand il n’y a plus de qualité de vie(…) Il vaut mieux partir« . Line Renaud invite alors à voter pour « une loi de Liberté ».
Line Renaud en guerre contre le cancer : « Je ne peux imaginer mourir enchaînée et contrainte »
D’ailleurs Line Renaud connaît bien cette souffrance pour l’avoir vécu elle-même. Comme elle l’a confessé en 2021, elle a été témoin de l’agonie qu’avaient enduré des êtres qui lui ont été très chers en fin de vie.
« Celle de mon mari (Loulou Gasté disparu en 1995, NDLR) de ma mère (morte en 1999, NDLR), de tant de malades du Sida », énumérait-elle.
« Il y a plus de vingt ans, raconte-t-elle au Parisien. J’ai notamment accompagné ma mère, malade des intestins, dans sa fin de vie. Elle me demandait sans cesse : “Fais quelque chose ! J’ai tellement mal !”’ Je ne pouvais rien faire, je n’avais pas de médicament assez fort pour ce genre de douleur, confessait Line Renaud. […] Je la gardais nuit et jour et je finissais par m’écrouler de fatigue. C’est horrible. »
Sans compter « la mère d’une amie qui travaille à mes côtés depuis très longtemps. Elle a dû supporter une souffrance atroce que la loi actuelle n’a pas un instant permis de soulager. Aussi admirables soient-ils, les médecins n’ont pas été en mesure d’empêcher ce calvaire et cette femme ne s’est pas éteinte paisiblement, dignement, ainsi qu’elle le souhaitait », se rappelait-elle.
« Ayant vécu libre et digne, je ne peux imaginer mourir enchaînée et contrainte, conclut Line Renaud. ».
