Lidl va supprimer 2 produits français de ses rayons !

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par Alain Gaillard

Le directeur général de Lidl France s’est confié sur les tensions avec quelques fournisseurs de la marque. Cet article vous donnera plus d'informations sur le sujet.

L’inflation galopante concerne non seulement les Français, mais aussi les distributeurs implantés dans le pays, comme Lidl. Ainsi, ceux-ci ont décidé de participer à une opération spéciale pour atténuer la hausse des prix. D’ailleurs, Bruno Le Maire a parlé de cette initiative nommée « trimestre anti-inflation », lundi dernier.

Lidl participe à la lutte contre l’inflation galopante

Du 15 mars au 15 juin, les supermarchés mettront en place des paniers de produits alimentaires et non alimentaires de leur choix avec le « prix le plus bas possible ». Cela dit, les entreprises ont une marge de manœuvre pour déterminer leurs tarifs. Dans les rayons, un logo tricolore se tiendra pour indiquer les produits concernés. Cette mesure profitera aux clients de Lidl de la grande distribution. Toutefois, d’autres soucis surviennent pour ces dernières.

Pour réussir ce pari, l’État et les distributeurs ont mis la pression sur les fournisseurs. En réalité, ils souhaitent anticiper une hausse importante des prix. Quant aux producteurs, transporteurs et fabricants, ils subissent également des surcoûts incompréhensibles. Face à cette situation, il y a eu des tensions dans les discussions ces derniers mois. D’ailleurs, un conflit a incité Lidl à prendre une décision radicale.

Deux produits français vont disparaître des rayons Lidl

Le directeur général des achats et marketing de Lidl France, Michel Biero, s’est confié sur les tensions avec quelques fournisseurs de la marque. Malheureusement, cela a abouti à la rupture de certains contrats. Cela est dû à des surcoûts jugés injustes. Michel Biero a confié à BFM Business : « Un ou deux fournisseurs de Lidl risquent de ne plus être dans les rayons dans les semaines à venir. Quand on vous demande de 15 à 20 % de hausse sans justification, je ne peux pas accepter. »

Il semblerait que ce soient des marques françaises. « Nous avions des hausses de tarifs de 12-15 % à 40 % ou plus (…). Mais est-ce que lorsqu’un industriel me demande 15-20 % de hausse, ce n’est pas un leurre pour avoir 10 % ? Dans d’autres pays, la relation est plus apaisée (entre distributeurs et marques) mais chez nous, il y a cette relation de défiance parce qu’il y a un manque de transparence », a ajouté Michel Biero.

Tensions entre distributeurs et fournisseurs

De plus, Michel Biero ne souhaite pas que ses fournisseurs aient le dernier mot. « Quand on prend 25 % de hausses sur les pâtes, on ne répercute pas la totalité. Il faut que les efforts soient partagés, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » a-t-il déclaré. De son côté, Système U annonçait également une hausse de 10%. « Je ne parlerais pas de ‘mars rouge’, mais d’un semestre compliqué. Je table sur 10 % jusqu’à l’été avant une stabilisation et, je l’espère, un recul après », a conclu Michel Biero.

Toutefois, Lidl a décidé de proposer certaines mesures pour soutenir les Français. Effectivement, l’enseigne avait indiqué la sélection de 50 produits essentiels à des prix accessibles en février dernier. Rien de concret n’est affiché dans les magasins, jusque-là.

À propos de l’auteur,
Alain Gaillard

Diplômé d'une école de journalisme, je me passionne de culture média et de tendance hightech. J'écris depuis plusieurs années pour plusieurs médias en ligne.