Les banques sont désormais contraintes de rembourser certains frais !

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par Camille Dubois

Les banques omettent d’informer leurs clients qu’ils peuvent se faire rembourser sur leur plaquette tarifaire. Les explications !

L’un des dispositifs concernant les banques inclus dans le texte de la loi pouvoir d’achat oblige le remboursement de certains frais bancaires. De quoi s’agit-il ?

Un bénéfice de 1,8 milliard d’euros

À l’été dernier, le parlement a voté la loi pouvoir d’achat. Dans ce texte, l’État avait proposé plusieurs mesures pour soutenir les Français face au coût de la vie. À l’époque, devant l’Assemblée nationale, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, avait déclaré ceci : « Ensemble, nous avons enrichi ce paquet pouvoir d’achat par des mesures très concrètes, importantes pour nos compatriotes et qui, pour certaines, ne figuraient pas, ou pas pour le même montant, dans la version initiale du gouvernement ».

Parmi les mesures proposées pour aider les citoyens, certaines ont déplu aux députés. Cependant, une en particulier a réussi à passer sous les radars. Or, celle-ci pourrait soulager le quotidien des plus démunis. En effet, l’UFC-Que Choisir a mis la main sur cette pratique tant utilisée par de nombreuses banques. L’association des consommateurs indique qu’en 2020, elles avaient pu bénéficier jusqu’à 1,8 milliard d’euros. Ce, par le biais des frais de rejet de prélèvement bancaire.

L’UFC-Que Choisir estime les doublons à 400 millions d’euros

En juin 2022, l’UFC-Que Choisir avait précisé : « Les frais de rejet de prélèvements sont d’autant plus scandaleux que 20% de ces encaissements relèvent de trop-perçus au profit des banques. Effectivement, un prélèvement rejeté est à nouveau présenté par le créancier dans un délai allant de quatre à dix jours. En conséquence, il occasionne, si le compte n’a pas été alimenté entre-temps, des doublons de frais estimés par l’UFC-Que Choisir à environ 400 millions d’euros en 2020 ! ».

Ainsi, cette mesure représente une grande victoire pour l’association de consommateurs. Toutefois, les banques omettent d’informer leurs clients là-dessus.

Les banques refusent d’informer les clients

Selon Alain Bazot, président de l’UFC Que-Choisir, a confié aux Échos que cette mesure participe « au rééquilibrage du rapport de force entre professionnels et consommateurs pour lequel l’UFC-Que Choisir se bat au quotidien et constitue une belle victoire pour les consommateurs et notre association ».

Pourtant, seules la Banque Postale et la Banque Populaire effectuent le remboursent automatique de ces doublons, précise le site Lexbase. Effectivement, 90% des établissements n’informent pas les clients qu’ils peuvent se faire rembourser sur leur plaquette tarifaire.

À propos de l’auteur,
Camille Dubois

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