Le 6 octobre dernier, une opération intitulée « Récupérons nos terres » a été organisée par la FDSEA Île-de-France près du Four à Chaux, à Richebourg, dans les Yvelines. Cette action visait à exprimer le mécontentement des agriculteurs. Cela, face à l’inaction de l’État concernant l’occupation illégale de leurs terres par une communauté de gens du voyage. La mesure phare de cette opération a été le déversement de 30 tonnes de lisier devant les caravanes. Ce, dans le but d’encourager le départ des occupants.
L’exaspération des agriculteurs
Face à l’inaction de l’État, les agriculteurs ont exprimé leur frustration en menant l’opération « Récupérons nos terres« . François Lecoq, président de l’Union de Houdan de la FDSEA, a souligné le manque de réalisation des aires d’accueil prévues pour les gens du voyage. Pourtant, c’est ce que stipule une loi de l’Assemblée nationale en 2000. En conséquence, cette situation a poussé les agriculteurs à agir pour préserver leurs terres.
Les préoccupations des gens du voyage
Les représentants de la communauté des gens du voyage partagent également leur frustration quant à l’absence de mesures gouvernementales adéquates. « Le gouvernement ne joue pas le jeu, déplorent-ils. Nous faisons du mieux que nous pouvons. Il faut bien que nous nous mettions quelque part, » ont-ils expliqué.
Avant d’ajouter : « Nous sommes des gens simples, des familles évangélistes avec des enfants et des anciens. Nous ne cherchons pas l’affrontement, il n’y a ni alcool, ni tabac, ni bagarre chez nous. »
Les conséquences pour les agriculteurs et les inquiétudes locales
L’occupation illégale de la parcelle agricole a des conséquences économiques pour les agriculteurs. De plus, les déchets laissés par les occupants pourraient causer des problèmes sanitaires pour les chevaux de l’élevage. D’ailleurs, la maire Bernadette Courty exprime des préoccupations similaires concernant la gestion des déchets. Sans oublier les branchements électriques dangereux réalisés par les gens du voyage.
« Ils ont ouvert un poste de transformation électrique pour se raccorder, » signale-t-elle. « C’est très dangereux, sans parler des 300 m de câbles qui traversent le champ. Néanmoins, installer une benne ou réaliser des branchements pour l’électricité ou l’eau serait se rendre complices d’une occupation illégale, » a-t-elle indiqué.
L’opération « Récupérons nos terres » à Richebourg dans les Yvelines reflète l’exaspération des agriculteurs face à l’occupation illégale de leurs terres par une communauté de gens du voyage. Ainsi, cette situation met en évidence l’absence de solutions adéquates de la part de l’État. Notamment pour gérer les besoins d’hébergement de cette communauté. Il est essentiel de trouver des solutions plus durables pour résoudre ce problème complexe et éviter les conflits futurs.