Le « drame silencieux » « des plus pauvres des pauvres »continue de déchirer de nombreuses familles. Accentué par la crise sanitaire (Covid-19), le chiffre ne cesse de grimper dans l’ensemble du territoire français. En France, qui est concerné par cette aide alimentaire ? Une nouvelle étude parue mardi dernier en dit un peu plus sur cette triste réalité…
Selon les résultats d’une investigation dirigée par l’Insee, environ 3,5 millions de personnes font appel à l’aide alimentaire dans toute la France. « C’est une situation qu’on n’a jamais connue », a alarmé le président des Restos du cœur Patrice Douret qui vient tout juste de lancer sa 38e campagne d’hiver.
« Les bénéficiaires de cette aide alimentaire en France sont souvent les plus pauvres des pauvres ».
« Avec cette succession de crises, expliquait ce dernier dans les colonnes du journal Le Parisien, d’abord sanitaire puis économique et climatique, l’année s’annonce très particulière« . Par ailleurs, le retour de l’inflation en accentuera davantage le nombre des Français qui vont recourir à l’aide alimentaire durant cet hiver.
L’année dernière, dans une période située entre le 15 novembre et le 10 décembre, comme le précisait cette étude de l’Insee publiée le mardi 22 novembre 2022, plus de 1,2 million d’individus s’étaient déjà rendus dans un ou plusieurs sites de distribution alimentaire.
Notons qu’en France, il existe, jusqu’à ce jour, 8000 sites qui peuvent accueillir les familles les plus démunies. Pour cette nouvelle année, comme il a été mentionné plus haut, cette aide alimentaire pourrait concerner, d’après l’estimation de l’institut de la statistique, 3,5 millions de personnes. Selon toujours cette agence, « les bénéficiaires de l’aide alimentaire sont souvent les plus pauvres des pauvres« .
Ces Français qui vivent avec moins de 9 euros par jour…
En fait, la grande majorité des bénéficiaires disposent d’un logement personnel. Ces derniers ont ainsi un niveau de vie modeste en gagnant à peu près, 637 euros par mois. Un revenu qui se situe « à peine au plus du quart du niveau de vie moyen des ménages » et aussi « moins de trois quarts du niveau de vie moyen des ménages pauvres« .
Dans cette condition de vie difficile, seuls donc 5% de ces « recourants » déclarent avoir des revenus, à peine, supérieurs au seuil de la pauvreté.
Interrogé par nos confrères de Libération, le délégué général du Secours catholique, Vincent Destival, a fait part d’un « drame silencieux » lorsque son association a accueilli, peu de temps avant la Covid-19, 55 400 ménages français qui vivent avec moins de 9 euros par jour.
