Les statistiques mondiales de mortalité ont récemment montré une tendance à la baisse, avec un nombre total de décès de 67,1 millions enregistrés en 2022. Cependant, malgré la fin de la pandémie de la Covid-19, la France demeure un cas à part avec une situation de mortalité qui ne suit pas cette tendance mondiale.
La France : Un cas hors normes en Europe
Selon les données révélées par les Nations Unies, le nombre de naissances dans le monde a atteint 134 millions en 2022. Par contre, celui des décès s’est stabilisé à 67,1 millions. Cela marque une réduction de la mortalité par rapport à l’année 2021. Notamment lorsque la pandémie de la Covid-19 avait entraîné 69,3 millions de décès.
Les prévisions de l’ONU indiquent une poursuite de cette tendance à la baisse en 2023. Cela, avec un chiffre estimé à 60,8 millions de décès. Cependant, une augmentation de la mortalité est prévue à partir de 2024. Ce, avec des estimations alarmantes de 91,6 millions de décès en 2050 et 122,9 millions en 2100. Pour cette dernière année, la mortalité devrait même surpasser le nombre de naissances, prévues à 111,5 millions.
La répartition des décès dans le monde
Parmi les 67,1 millions de décès enregistrés dans le monde, l’Inde a enregistré le plus grand nombre avec 13,3 millions de décès. Elle est suivie de près par la Chine (10,6 millions), les États-Unis (3,3 millions). Puis, il y a le Nigeria (2,8 millions), l’Indonésie (2,7 millions) et enfin la Russie (2,4 millions). Au sein de l’Union européenne, le nombre de décès a atteint 5,15 millions en 2022, dont 1,07 million en Allemagne, 713 000 en Italie et 675 000 en France, classée au troisième rang. Cette sombre statistique a conduit la France à battre le record de décès enregistrés depuis la Seconde Guerre mondiale.
Évolution de la mortalité dans le monde : Le changement de la structure d’âge des décès
Les récentes statistiques de l’ONU révèlent un changement significatif dans la structure d’âge des décès dans le monde. En 2021, par exemple, plus de la moitié des décès (50,3 %) concernaient les personnes de plus de 70 ans. 26,5 % étaient âgées de 50 à 69 ans, 13,2 % avaient entre 15 et 49 ans. 8,9 % étaient des enfants de moins de 5 ans. Tandis que 1,2 % étaient âgés de 5 à 14 ans. Cette tendance souligne l’importance du vieillissement de la population et la réduction de la mortalité infantile. En comparaison avec l’année 1990, où 25,7 % des décès concernaient des enfants de moins de 5 ans, on observe une diminution significative.
Bien que le taux de mortalité mondiale soit en déclin, la France se démarque avec un nombre de décès qui ne suit pas cette tendance. Les défis futurs liés à la mortalité appellent à une réflexion et des actions. Ce, pour prévenir une augmentation inquiétante de la mortalité dans les années à venir.
