Le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, a déclenché une controverse. En effet, il a affirmé que l’éducation des jeunes nécessitait davantage de fermeté pour faire face aux violences urbaines. Ses déclarations ont suscité la colère des élus de gauche. En réalité, il remettait en question l’interdiction de la fessée et préconisait une méthode plus sévère.
Émeutes : des propos controversés
Hugues Moutouh a déclaré lors d’une interview sur France Bleu Hérault : « Quand on met au monde des enfants, on s’en occupe dès la naissance. Si effectivement, dans les 12-13 premières années, ces enfants sont élevés comme des herbes folles, il ne faut pas s’étonner qu’à 12-13 ans, on les voit caillasser des véhicules de police ou piller des magasins ».
Il a également ajouté que malgré l’interdiction de la fessée en 2019, la méthode appropriée serait de lui donner deux claques et de le mettre au lit.
Indignation des élus de gauche et réactions sur les réseaux sociaux
En conséquence, les propos du préfet ont provoqué l’indignation de plusieurs élus de gauche. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a exprimé sa consternation. Notamment face à un préfet qui prône la culture de la violence pour combattre la violence.
De son côté, Benjamin Lucas, député Europe Écologie-Les Verts, a estimé qu’un préfet de la République ne devrait pas tenir de tels propos. D’autres personnalités politiques ont également réagi, soulignant que la violence chez les enfants était souvent le résultat de violences intra-familiales.
Émeutes : le parcours controversé du préfet et ses précédentes prises de position
Hugues Moutouh est connu pour sa politique de fermeté dans la lutte contre les bidonvilles. Cela, depuis son arrivée dans l’Hérault en juillet 2021. Pour rappel, c’est l’ancien conseiller technique de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur.
D’ailleurs, on l’a surnommé « préfet bulldozer ». La gauche a également critiqué ses propos précédents. En effet, il a assimilé des manifestants à des vandales lors des protestations contre la réforme des retraites.