Coupures d’électricité : a-t-on passé le cap du risque avant le printemps ?

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par Marc

Des coupures ont été prévues pour le début de cette année, mais apparemment, la sobriété énergétique a porté ses fruits.

À la fin de l’été dernier, l’État prévoyait des potentielles coupures d’électricité cet hiver. En cause, des réacteurs du parc nucléaire qui ne fonctionnaient pas. Sans compter le retard des énergies renouvelables et, surtout, la situation en Ukraine. Alors, est-ce que les risques sont, à présent, à zéros ?

« Le risque zéro n’existe pas »

Le RTE explique que, dans le contexte de la transition énergétique, « la France a fermé ces dernières années des centrales au fioul et au charbon afin de limiter ses émissions de gaz à effet de serre ». L’hiver 2022-2023 était préoccupant vu que la mise en place des énergies renouvelables prenait du retard. Sans parler du conflit russo-ukrainien qui a créé « une menace potentielle sur l’alimentation des centrales à gaz en France ». De plus, l’entreprise a ajouté que cela a compliqué « la possibilité d’importer de l’électricité produite à partir des mêmes centrales situées ailleurs en Europe et notamment en Allemagne ».

Les craintes se sont particulièrement installées pour les mois de janvier et de février. On se demande alors si on est maintenant au bout du tunnel vu qu’on va bientôt dire au revoir au mois de février. Pour répondre à cette question, le président de RTE a confié au micro de France Inter samedi dernier : « Le risque zéro n’existe pas, et je ne peux pas dire que ça n’arrivera pas, parce qu’on peut toujours être confronté à une énorme bulle de froid fin février-début mars ». Ainsi, on ne sait pas encore ce qui nous attend en fin février et en mars. Le printemps nous réserve-t-il des coupures ?

Coupures d’électricité : que se passera-t-il au printemps ?

Xavier Piechaczyk a partagé ceci au micro de France Inter : « Vu d’aujourd’hui, l’essentiel des risques est derrière nous ». Avant d’ajouter : « On n’est pas du tout dans la configuration de risque de coupure qu’on aurait pu envisager en novembre si les Français n’avaient pas baissé substantiellement leur consommation et si l’hiver n’avait pas été aussi doux ».

Si le mercure vient à descendre à l’avenir, il y aura toujours un risque. Toutefois, les craintes devraient s’atténuer avec l’arrivée du printemps. Une saison qui est synonyme de chaleur et qui signifierait la baisse de l’utilisation du chauffage.

Qu’en sera-t-il de l’hiver 2023-2024 ?

Connaîtra-t-on les mêmes situations durant le prochain hiver ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que le responsable du RTE avance plutôt de bonnes nouvelles au micro de France Inter. « EDF prévoit de restaurer progressivement la capacité de son parc, mais ça ne va pas être miraculeux dès cet été, donc nous allons retrouver de la disponibilité du nucléaire progressivement d’ici à 2025 ».

De plus, on devrait démarrer 2 parcs éoliens en mer cette année. Cependant, « il faut qu’on continue sur ce rythme-là et même qu’on l’accélère un peu », a indiqué Xavier Piechaczyk. « On aura plus de production d’électricité en 2023 qu’en 2022, ça va progresser en 2024 aussi, maintenant, il y a beaucoup de choses qui jouent sur un hiver électrique », a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le plus important, c’est que cela dépend aussi de la météo et de la consommation des Français.

À propos de l’auteur,
Marc

Je suis un journaliste qui recueille, analyse et diffuse des informations à un large public. J'essaie de couvrir des sujets variés, allant de l'actualité politique à l'actualité sportive, en passant par les sujets sociaux et culturels.