Contravention pour stationnement gênant : la victime de l’émeute doit payer !

Mis en ligne le
par Marc

Sa voiture se fait retourner durant les émeutes, pourtant c'est elle qui se fait punir. Découvrez les détails dans cet article !

Lucie Lopes, une jeune Lyonnaise de 23 ans, a vécu une expérience malheureuse. En effet, elle a reçu une contravention pour « stationnement gênant » suite aux émeutes qui ont secoué la ville. Pensant être une victime, elle n’a décidément pas anticipé le retournement de la situation en sa défaveur.

Émeutes et retournement de véhicule

Le 03 août dernier, Ouest-France publie : « Sa voiture est retournée lors des émeutes, une Lyonnaise reçoit un PV pour stationnement gênant. »  Un internaute répondant au pseudo de Laurent vient confirmer les faits en postant aussi : « Sa voiture se retrouve sur le toit lors des émeutes : elle reçoit un PV pour stationnement gênant ». Ainsi, après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, Lucie découvre sa voiture retournée par les émeutiers. Ce, sans qu’elle ne puisse rien y faire. C’est notamment ce que confirme Le Parisien.

Des images saisissantes montrent sa voiture renversée sur le toit au milieu de la chaussée. Des débris de verre sont éparpillés tout autour. D’ailleurs, elle découvre cette réalité qu’elle accueille avec stupeur. « Je me mets à pleurer sur le trottoir et j’appelle mon travail pour dire que je ne pourrai pas venir », confie-t-elle au quotidien régional Le Progrès.

La surprise de la contravention

Quelques semaines plus tard, la jeune femme reçoit une contravention de 135 euros émise par la police municipale de Lyon. Ce qui n’est pas une surprise à en voir l’image d’AFP du policier en train de verbaliser sa voiture. Mais cette contravention du 1er juillet survient pour quel motif exactement ? Pour « stationnement de véhicule gênant l’accès à un autre véhicule ou son dégagement ». De plus, 30 minutes avant qu’elle n’arrive sur les lieux, sa voiture était déjà en fourrière. Cette amende vient ainsi aggraver sa détresse, car les circonstances des émeutes auraient dû être prises en compte.

Des démarches vaines

Lucie, accompagnée de son père, se tourne vers les autorités pour obtenir de l’aide. Pourtant, ils se heurtent à un mur d’incompréhension. Et ce, malgré leurs démarches auprès du procureur de la République, de la préfète de la région Auvergne Rhône-Alpes et du tribunal de police de Lyon. Informations confirmées plus tard par le Parisien. Elle se confie d’ailleurs en disant : « Ce qui m’est arrivé est dur émotionnellement. Cela fait un mois que je gère cette histoire pendant mes jours de repos. J’aimerais être reconnue comme victime et qu’on m’aide financièrement »

L’histoire tragique de cette jeune manageuse dans la restauration soulève quant à elle des débats. En effet, elle met en évidence la nécessité d’une plus grande compréhension des circonstances exceptionnelles. Ce, lors de la mise en application de sanctions. Dans tous les cas, les citoyens doivent pouvoir compter sur une réelle écoute et un soutien des autorités. Les situations inattendues et traumatisantes comme celles vécues par Lucie Lopes n’est sans doute pas une première.

À propos de l’auteur,
Marc

Je suis un journaliste qui recueille, analyse et diffuse des informations à un large public. J'essaie de couvrir des sujets variés, allant de l'actualité politique à l'actualité sportive, en passant par les sujets sociaux et culturels.